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Physiologie, Physiopathologie

Publié le 07 nov 2007Lecture 2 min

Progression de l’atrophie de l’hippocampe au cours du déficit cognitif léger

Dr Giovanni Alzato
Le déficit cognitif léger (DCL) est une entité clinique particulièrement répandue chez le sujet âgé. Son évolution peut se faire vers des troubles cognitifs plus sévères qui peuvent constituer une étape intermédiaire vers la démence, notamment de type Alzheimer. Dans ce cas de figure, il peut exister des anomalies morphologiques cérébrales qui ne sauraient échapper à une technique d’imagerie telle l’IRM. Parmi ces anomalies, l’atrophie de l’hippocampe n’est pas exceptionnelle, tout autant que l’atrophie du lobe temporal médial (LTM), et, à ce titre, il semble intéressant de suivre leur progression dans une démarche pronostique.
De ce fait, deux démarches sont concevables dans cette approche analytique des données fournies par l’IRM cérébrale: 1) l’évaluation tridimensionnelle de l’atrophie hippocampique ; 2) l’étude visuelle semi-quantitative de l’atrophie du LTM, en recourant à un score de 0 à 4, selon sa gravité (0=absence ; 4=maximum). Une étude de cohorte prospective a comparé ces deux approches chez 110 malades atteints d’un DCL associé à des troubles mnésiques (âge moyen de 72,4 +/-6,5 ans ; MMSE moyen de 27,7+/-1,8). Ces sujets participaient à un essai contrôlé évaluant les vertus thérapeutiques du donézépil et de la vitamine E. Dans tous les cas, il existait une atrophie du LTM < 2 (avec le score précédemment évoqué). Au cours de l’évolution à long terme, une maladie d’Alzheimer s’est installée chez 40,1 % des participants. Un programme d’analyse tridimensionnelle a permis de quantifier simplement l’atrophie de l’hippocampe et de la suivre au cours du temps, dans des conditions de reproductibilité satisfaisante. Elle a révélé des modifications statistiquement plus fréquentes et plus marquées au niveau du côté droit de l’hippocampe (p=0,011, versus p=0,11 à gauche, ceci après correction tenant compte des comparaisons multiples). Au cours du suivi, l’atrophie hippocampique a augmenté de plus de 5 % dans les zones les plus touchées, comparativement à l’état basal. Ce phénomène a été observé dans toutes les sous-régions de cette structure anatomique. Cette étude de cohorte prospective réalisée chez des malades atteints d’un DCL associé à des troubles mnésiques, suggère que l’atrophie hippocampique s’avère progressive et asymétrique. Elle semble toucher toutes les parties de cette structure anatomique.

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