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Sclérose en plaques

Publié le 05 juin 2025Lecture 3 min

Révéler de nouveaux mécanismes neuropathologiques impliqués dans la SEP

Sylvie LE GAC, Courbevoie

Les études neuropathologiques sur les tissus cérébraux humains sont indispensables pour comprendre les mécanismes de la sclérose en plaques (SEP). Elles éclairent les concepts d'évolution des lésions, de régénération des tissus et de progression de la maladie, et permettent idéalement de révéler de nouveaux mécanismes neuropathologiques ainsi que des cibles thérapeutiques.

Des études récentes menées sur des cohortes soutiennent l’idée selon laquelle les différents phénotypes cliniques de la SEP partagent des caractéristiques pathologiques sous-jacentes. L'hétérogénéité clinique et pathologique découlerait d'une combinaison variable d'inflammation innée et adaptative, d'activité démyélinisante et de perte neuro-axonale. Il est particulièrement important de noter que les nouvelles technologies d’analyse transcriptomique spatiale permettent d’avoir un aperçu sans précédent de la composition cellulaire et des mécanismes moléculaires impliqués dans l’évolution des lésions. Ces technologies prometteuses contribueront à identifier les associations moléculaires régissant les processus de lésion et de régénération tissulaire. Ces dernières années, la neuropathologie de la sclérose en plaques (SEP) s’est fortement concentrée sur les corrélats tissulaires de la progression de la maladie, en particulier l’activation de la microglie, la pathologie neuro-axonale et les lésions démyélinisantes corticales. Il est important de noter que de nombreuses études soutiennent le rôle de l'inflammation adaptative, en particulier dans des localisations périveineuses et méningées, comme corrélat d’une forme sévère et rapidement progressive de la maladie, y compris chez des patients avec une longue durée d’évolution. L’un des objectifs cruciaux sera d’identifier ces patients hautement inflammatoires et de les stratifier afin de leur proposer des traitements anti-inflammatoires efficaces. Le développement de biomarqueurs d’imagerie et de biomarqueurs liquides adaptés est d’une grande pertinence et soutenu par les études neuropathologiques. De plus, l’émergence de nouvelles technologies moléculaires applicables aux tissus du système nerveux central humain offre des ressources précieuses pour étudier la formation et l’évolution des lésions. Les futures technologies protéomiques spatialisées viendront encore compléter l’analyse moléculaire des tissus de patients atteints de SEP. Grâce à leur approche globale et impartiale, ces technologies permettront d’identifier de nouveaux foyers d’inflammation et de destruction tissulaire, soutenant ainsi le développement de thérapies ciblant spécifiquement l’intersection entre inflammation et dommage neuro-axonale. Une collaboration étroite entre les experts en neuropathologie, en biologie moléculaire, en bio-informatique, en pharmacologie, en imagerie et en clinique est nécessaire pour continuer à faire progresser ce domaine, notamment au bénéfice des personnes atteintes de SEP progressive.   Les études neuropathologiques ont mis en évidence plusieurs caractéristiques clés de la SEP : • Hétérogénéité clinique et pathologique : les différents phénotypes cliniques de la SEP partagent des caractéristiques pathologiques sous-jacentes, résultant d'une combinaison variable d'inflammation innée et adaptative, d'activité démyélinisante et de perte neuro-axonale. • Démyélinisation corticale : la démyélinisation corticale, en particulier dans le cortex cérébelleux, l'hippocampe et les noyaux gris profonds, est une caractéristique majeure de la SEP progressive. Cette démyélinisation est souvent indépendante de la pathologie de la matière blanche et est associée à une progression rapide de la maladie. • Activation de la microglie : la microglie, principale cellule immunitaire résidente du système nerveux central, joue un rôle crucial dans la progression de la SEP. L'activation de la microglie est observée dans les lésions actives précoces et accompagne la lésion axonale diffuse dans la matière blanche et grise normale, en particulier dans les formes progressives de la maladie. • Structures lymphoïdes tertiaires méningées : la formation de structures lymphoïdes tertiaires dans les méninges est spécifique à la SEP progressive secondaire. Ces structures sont composées principalement de cellules B infectées par le virus Epstein-Barr et sont associées à une démyélinisation corticale sous-piale et à une atrophie cérébrale.    

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