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Infection, Inflammation

Publié le 17 oct 2006Lecture 2 min

Les troubles cognitifs dans le neuro-SIDA ne sont pas définitifs

Dr Charles Gouraud
Chicago – ANA. Depuis l’introduction des thérapies antirétrovirales, le spectre des complications neurologiques secondaires à l’infection par le VIH s’est profondément modifié. Les infections cérébrales opportunistes sont beaucoup moins fréquentes et surviennent chez les patients dont l’observance est insuffisante ou présentant une intolérance aux produits. Certaines études ont montré que l’incidence de la démence liée au VIH aurait diminué de 40 à 50 % à la suite de l’introduction de ces thérapies actives. Les tableaux cliniques peuvent notamment être plus discrets et correspondre aux critères du Minor Cognitive Motor Disorder (MCMD). Il n’en reste pas moins que le problème des troubles cognitifs risque de devenir préoccupant en raison du vieillissement de la population infectée et de l’augmentation du risque vasculaire chez les sujets traités.
Actuellement, l’hétérogénéité de la population infectée peut expliquer la discordance des résultats de certaines études. Le Pr  Mc Arthur (Baltimore), spécialiste reconnu du neuro-SIDA depuis les années 90, a présenté au cours de ce congrès les données de l’évaluation neuropsychologique systématique d’une cohorte de 101 patients HIV+ à un stade avancé (nombre de CD4<200) au terme d’un suivi de plus de 6 ans. Les patients étaient classés dans trois groupes : « normaux », « MCMD » ou « démence HIV ». 71 patients ont pu être évalués au début et à la fin du suivi. 49 avaient un MCMD, 18 une démence légère, 7 une démence modérée et 5 une démence sévère. 19 patients s’étaient améliorés et étaient passés du groupe « démence » aux groupes « MCMD » ou « normaux ». Cette évolution n’était pas liée au niveau de la charge virale. Les résultats montrent ainsi que les troubles cognitifs peuvent s’aggraver mais aussi s’améliorer sous traitement. La méthodologie de cette étude ne permettait pas d’identifier les facteurs influençant l’évolution cognitive. C’est ainsi que les auteurs proposent d’effectuer une étude prospective pour mieux caractériser ces facteurs afin de prévenir une évolution défavorable qui peut survenir même chez des patients correctement traités.

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