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Infection, Inflammation

Publié le 19 déc 2010Lecture 3 min

3 376 méningites

Dr Jack Breuil
Le nouveau calendrier vaccinal, élaboré à partir des recommandations du Comité technique des vaccinations, était publié dans le numéro d’avril dernier du Bulletin épidémiologique hebdomadaire. On pouvait y lire que, cette année, la vaccination systématique contre les méningites à méningocoques du sérogroupe C était recommandée, à une dose pour les nourrissons de 1 à 24 mois avec rattrapage pour les plus vieux jusqu’à 24 ans révolus. Une mesure justifiée pour le Comité par la gravité de l’infection, responsable chaque année en France d’une trentaine de décès et d’autant de séquelles chez ceux qui en ont réchappé. Cette publication a aussi permis de faire le point sur l épidémiologie actuelle des méningites bactériennes hexagonales... Ont ainsi été étudiés les principaux microorganismes en cause aujourd’hui dans cette pathologie gravissime chez les plus petits.
En France, un réseau multicentrique comprenant des pédiatres et des microbiologistes  (GPIP/ACTIV) y consacre ses activités depuis plusieurs années et publie régulièrement ses données. Un article très récent, paru en février dans Pediatric Infectious Diseases, journal de référence en pédiatrie, précisait que Neisseria (N) meningitidis représentait entre 2001 et 2005 la moitié des isolats des juniors, avec les fréquences respectives de 6,23 %, 33,7 %, 2,9 %, 0,6 % et 0,6 % pour les sérogroupes B, C, W135, A et Y. Les données présentées à Nice par le même réseau permettent d’affiner un peu ces statistiques, à partir de 3 376 méningites déclarées entre 2001 et 2008 par 252 services de pédiatrie et/ou 168 laboratoires de microbiologie. On y constate que N. meningitidis comptait pour 31,7 % des étiologies de méningites chez les moins de 24 mois, contre 29,1 % pour Streptococcus pneumoniae. Tous âges confondus (dernière tranche pour les plus de 5 ans), les autres micro-organismes isolés étaient Haemophilus influenzae (n = 89 ; 3 %), le streptocoque du groupe B (n = 479 ; 14 %), Escherichia coli (n =192 ; 6 %), Mycobacterium tuberculosis (n = 10 ; 0,3 %), divers non précisé (n = 127 ; 4 %). Comme le soulignent les auteurs dans leur conclusion, les études du GPIP/ACTIV représentent la plus grande série de méningites bactériennes jamais collectée en France. Très bientôt seront instaurés, chez nous comme ailleurs, de nouveaux vaccins (PCV 13 ou vaccins conjugués) et des schémas d’immunisation simplifiés faisant appel à un nombre réduit d’injections. On saura, grâce à ces études et aux prochaines, si ces nouvelles attitudes étaient licites et quel(s) impact(s) elles auront eu sur l’épidémiologie des méningococcies et plus largement des méningites bactériennes.

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