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Cognition

Publié le 26 avr 2021Lecture 3 min

Les troubles mnésiques sont plus fréquents chez les patients dont le diabète est connu

Bernard BAUDUCEAU, Saint-Mandé

Un grand nombre d’études ont souligné la responsabilité du diabète de type 2 dans l’apparition des troubles cognitifs qui constituent une véritable complication de la maladie. Cependant, la plupart des travaux se sont basés sur une auto déclaration du diagnostic de diabète si bien que les patients diabétiques dont le diagnostic était méconnu n’ont pas été considérés dans une catégorie distincte.

Cette étude avait pour objectif d’examiner dans quelle mesure le diabète non diagnostiqué modifie les liens entre le diabète et les troubles cognitifs dans un échantillon représentatif d’adultes brésiliens âgés de 50 ans et plus. Les données analysées concernaient 1 944 participants de l’étude longitudinale brésilienne sur le vieillissement (ELSI-Brésil) menée entre 2015 et 2016. La présence du diabète se fondait sur la base d’une déclaration parle médecin et sur le taux de l’hémoglobine glycosylée. Les participants ont été classés comme diabétiques, diabétiques dépistés au début de l’étude ou non diabétiques. La fonction cognitive a été évaluée par l’apprentissage de listes de mots et des tests de fluidité verbale. Trois modèles de régression logistique ont été utilisés pour déterminer les liens entre le statut du diabète et les troubles cognitifs. En comparaison avec les sujets non diabétiques, les patients diabétiques avaient un risque majoréà la limite de la significativité de 49 % de présenter une altération de la mémoire (HR = 1,49 ;IC95% : 1,01-2,20). En associant le groupe des sujets non diabétiques et celui des diabétiques non diagnostiqués, le lien entre le diabète et les troubles de la mémoire a été atténué de 2 % (HR = 1,46 ; IC95% : 0,98-2,17). En regroupant les patients diabétiques et ceux qui n’étaient pas encore diagnostiqués, l’association a été atténuée de 7,4 % perdant sa signification statistique (HR = 1,38 ; IC95% : 1,01-1,90). En revanche, aucune relation significative n’a été trouvée entre l’existence d’un diabète et une altération de la fluidité verbale. Cette étude confirme la réalité de l’association entre le diabète et une dégradation des fonctions mnésiques mais ne montre pas de perturbation de la maîtrise verbale. Ce lien est atténué lorsque les personnes dont le diabète n’était pas connu sont intégrées dans le groupe des personnes diabétiques. Quand les patients non diagnostiqués sont inclus dans la cohorte des sujets non diabétiques, la puissance de cette association diminue et perd sa signification statistique. Ces résultats s’inscrivent en faveur d’un positionnement intermédiaire des personnes dont le diabète n’est pas encore diagnostiqué dans la responsabilité de l’importance des troubles mnésiques. Ce fait est probablement en rapport avec une ancienneté du diabète plus faible et un équilibre glycémique moins perturbé chez les personnes dont le diabète n’est pas encore reconnu. Ces deux paramètres sont en effet considérés comme déterminant dans la genèse des perturbations mnésiques chez les patients diabétiques. Publié par Diabétologie Pratique

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