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Imagerie

Publié le 17 avr 2008Lecture 2 min

Visualiser la maladie avant l'apparition des signes cliniques

Dr Christian Geny
La physiopathologie de la maladie d’Alzheimer (MA) est complexe, mais on sait tout de même que la perturbation du processus amyloïde joue un rôle essentiel dans le déclenchement de la maladie. Il y a quelques années, il semblait utopique de pouvoir étudier ce processus in vivo. Deux approches complémentaires ont cependant été couronnées de succès. En particulier, il est devenu possible de visualiser les dépôts d'amyloïde en imagerie nucléaire. Le premier composé utilisé a été le [18F]FDDNP, mais c'est surtout le [11C]PIB qui s'est avéré être le plus intéressant. Depuis la publication de Klunk en 2004, de nombreux travaux ont précisé la place et confirmé l’intérêt majeur de ce composé.
A. Nordberg a effectué un exposé brillant sur l'intérêt de ce marqueur. Rappelons que le [11C]PIB  est considéré comme un marqueur de la plaque amyloïde, mais des études sur des coupes de cerveau ont aussi montré une fixation sur les lésions d’angiopathie amyloïde ainsi que sur les dégénérescences neurofibrillaires (à un moindre degré toutefois). Par ailleurs, la rétention de [11C]PIB peut être observée chez le sujet vieillissant, mais sa présence chez des patients MCI est un facteur prédictif d'une évolution vers la MA.   La rétention corticale de PIB chez les patients avec une démence parkinsonienne est similaire à celle du sujet sain. Par contre, la fixation au niveau de la protubérance et du mésencéphale est plus importante. Dans de nombreux cas de démence à corps de Lewy, il existe une fixation anormale de PIB. Des études sur du tissu cérébral ont montré une relation avec la présence de plaques amyloïdes. Dans la maladie d’Alzheimer, il existe une certaine corrélation entre l'intensité de la rétention et les perturbations en mémoire épisodique et les taux de Aβ. Toutefois, il semblerait que la fixation se modifie peu avec l’évolution de la maladie. Les mesures sont reproductibles et permettent d'envisager l’utilisation du [11C]PIB comme biomarqueur dans le suivi des thérapeutiques étiologiques de la MA telles la vaccination.

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