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Parkinson

Publié le 06 jan 2008Lecture 3 min

Troubles du sommeil dans la maladie de Parkinson

Dr Odile Biechler
Dans la maladie de Parkinson, les troubles du sommeil sont des symptômes fréquents associés au processus neurodégénératif. Par ailleurs, la latéralisation des signes moteurs dans les formes débutantes est un phénomène significatif : les déficits de la fonction visuo-spatiale, la baisse de vigilance et la fatigue sont plus fréquents chez les patients dont les premiers signes sont latéralisés à gauche (dysfonctionnement des ganglions de la base droits), tandis qu'une altération de la mémoire verbale survient plus souvent chez les patients dont le début est latéralisé à droite (dysfonctionnement des ganglions de la base gauches). La relation entre les symptômes débutant à gauche et la baisse des niveaux de vigilance permettait de supposer que les troubles du sommeil, en particulier l'hypersomnolence diurne, étaient plus sévères chez les patients dont l'atteinte avait débuté à gauche. Une équipe américaine a donc comparé la qualité du sommeil de 31 patients parkinsoniens non déments (17 avec un début latéralisé à droite et 14 avec début à gauche) et de 17 témoins en bonne santé appariés pour l'âge. L'outil utilisé était l'échelle PDSS (Parkinson's Disease Sleep Scale), questionnaire validé évaluant la présence d'insomnies, d'agitations et d' hallucinations nocturnes, de rêves animés, de signes moteurs nocturnes, d'une nocturie, d'une sensation de repos au réveil et d'assoupissements diurnes.
Dans les 2 groupes de patients, les signes moteurs nocturnes étaient plus fréquents que chez les témoins, mais seuls les malades dont le début des symptômes était latéralisé à gauche présentaient une plus grande fréquence d'hallucinations nocturnes et d'assoupissements diurnes. Dans le groupe de patients avec début à droite, les scores des troubles de l'humeur (anxiété, stress et dépression) étaient plus élevés que dans les 2 autres groupes. Aussi les analyses ont-elles été répétées après ajustement pour la thymie: des différences significatives nettes sont apparues, avec une plus grande fréquence d'hallucinations nocturnes, d'assoupissements diurnes et de rêves animés dans les formes à début gauche par rapport aux autres participants. L'accroissement des rêves et des hallucinations nocturnes peut s'expliquer par un dysfonctionnement de l'hémisphère droit, dont les circuits neuronaux sont impliqués dans la production et dans le contrôle des images mentales. L'hémisphère droit participe également à l'éveil et à la vigilance chez les sujets bien portants, et son atteinte pourrait aussi être à l'origine de l'hypersomnolence diurne. Découvrir l'étiologie des troubles du sommeil dans la maladie de Parkinson permettrait de les dépister et de les traiter précocement, et donc d'améliorer les performances cognitives et la qualité de vie de ces patients.

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