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Dépression

Publié le 23 nov 2009Lecture 2 min

Syndrome d’apnée du sommeil : traiter la dépression

Dr Odile Biechler
Le syndrome d’apnées obstructives du sommeil présente-t-il les mêmes manifestations cliniques dans les 2 sexes ? Pour tenter de répondre à cette question, une équipe italienne a évalué 121 patients consécutifs dont le diagnostic avait été posé sur un enregistrement polygraphique du sommeil (1). La cohorte comprenait 32 femmes (dont 23 étaient ménopausées) et 89 hommes, significativement plus jeunes.
L’hypersomnie diurne était modérée dans les 2 sexes et les indices d’apnées-hypopnées étaient similaires. Les femmes avaient un indice de masse corporelle (p< 0,0001) et un périmètre abdominal (p< 0,05) plus importants que les hommes et elles étaient plus souvent diabétiques (p=0,0004), tandis que les taux d’hypertension artérielle et de dyslipidémie étaient plus élevés chez les hommes mais de façon non significative. Le questionnaire générique SF-36 montrait une moins bonne qualité de vie chez les femmes comparativement aux hommes (p< 0,005), et elles présentaient par ailleurs des troubles thymiques modérés à l’indice de dépression de Beck, ce qui n’était pas le cas des hommes (p< 0,05). Pour sa part, une étude rétrospective géorgienne s’est plus particulièrement penchée sur la question de la dépression qui représente une complication fréquemment retrouvée chez les patients atteints d’un syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAOS). Ont été recueillies les données de 25 patients traités par venlafaxine (inhibiteur de recapture de la sérotonine et la noradrénaline) pour un SAOS avec hypersomnie diurne et dépression (2). L’indice de masse corporelle était corrélé avec les scores à l’échelle de la dépression d’Hamilton et au questionnaire d’Epworth sur le sommeil. Après 3 mois de traitement par venlafaxine (à la dose maximale de 225 mg par jour) les 2 scores étaient améliorés de façon significative : de 12 % pour l’échelle de la dépression et de 7 % pour le questionnaire sur le sommeil. Dans tous les cas, il existait une amélioration de l’humeur matinale et une diminution de l’intensité des céphalées au réveil. Le traitement de la dépression chez les patients qui présentent un syndrome d’apnées obstructive du sommeil participe à la guérison de celui-ci et pourrait, selon les auteurs, jouer un rôle dans la prévention de l’ischémie cérébrale dont le SAOS constitue un facteur de risque indépendant.

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