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Douleur

Publié le 31 jan 2011Lecture 2 min

Qu’en est-il de la dépression chez les mères qui ont un enfant épileptique ?

Dr Giovanni Alzato
Selon certaines études, la fréquence des troubles dépressifs chez les femmes qui ont un enfant épileptique serait élevée, de 12 à 49 %. Pour en savoir plus, une étude de cohorte prospective, en l’occurrence HERQULES (Health Related Quality of Life in Children with Epilepsy Study) a inclus 338 enfants âgés de 4 à 12 ans, tous atteints d’une épilepsie récemment diagnostiquée. Le suivi a été de 24 mois.
Ont été systématiquement prises en compte les variables concernant la mère (âge, parité, statut matrimonial, éducation, emploi, symptômes dépressifs), l’enfant (âge, sexe, antécédents familiaux, type de crise, classification et durée de la maladie, qualité de vie liée à l’état de santé-QDVS-) et la famille (ressource, besoins, revenus, qualité des relations). Toutes ces variables ont été évaluées à l’état basal et 6, 12, et 24 mois plus tard. La dépression de la mère a été appréciée dans les mêmes délais à partir d’une échelle spécifique, la CES-D (Center for Epidemiologic Studies Depression Scale). Sur les 338 participantes, 38 % étaient dépressives dès l’état basal. Au bout de 24 mois, 70 % des femmes non déprimées à l’inclusion n’avaient pas le moindre trouble dépressif. La probabilité d’une dépression aux 6ème, 12ème et 24ème mois a été respectivement estimée à 0,13, 0,12 et 0,19. En cas de dépression, à l’état basal, au 6ème et au 12ème mois, la dépression persistait au 24ème mois dans respectivement 26 %, 12 %, et 32 % des cas. En tenant compte des antécédents de troubles dépressifs, les facteurs de risque associés à l’installation d’une dépression ont été les suivants : (a) âge maternel (odds ratio [OR] = 0,94), p = 0,012) ; (b) nombre d’antiépileptiques prescrits à l’enfant (OR = 1,41 ; p = 0,004) ; (c) qualité des relations familiales (OR = 0,83 ; p<0,001) ; (d) ressources familiales (OR = 0,93 ; p = 0,001) ; (e) demandes de la part de la famille (OR = 1,10 ; p = 0,001). En bref, plus d’un tiers des femmes ont un risque élevé de dépression quand un diagnostic d’épilepsie est posé chez leur enfant. Ce risque semble relativement stable sur 24 mois. Plusieurs des facteurs de risque sont modifiables pour le plus grand bien de la mère, de l’enfant et de la famille.

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