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Accident vasculaire cérébral

Publié le 04 jan 2012Lecture 3 min

Prévention post AIT ou AVC lié à une sténose intracranienne : la fin du stent

Dr Emmanuel Cuzin
Les progrès technologiques ont rendu possible la pose de stent pour les artères intracrânienne. Cette technique a connu un engouement important. Mais aujourd'hui, cet essor est stoppé par les résultats d'une étude randomisée (SAMMPRIS) comparant le traitement médical  intensif au stent. On ne doit plus poser de stent chez les patients ayant fait un AVC ou un AIT en raison d'une sténose serrée d'une artère intracrânienne. Fin du match « stent intracrânien versus traitement médical » ! Le traitement médical intensif associant deux antiagrégants plaquettaires et la prise en charge intensive des facteurs de risque est sans conteste possible le grand gagnant.
Les résultats de l'étude de prévention post AVC ou AIT, SAMMPRIS (Stenting and Aggressive Medical Management for the Prevention of Recurrent Ischemic Stroke) comparant la pose d'un stent à un traitement médical agressif, chez des patients ayant une sténose d'une artère intracrânienne de plus de 70 %, sont contraires à l'hypothèse de départ. Le bénéfice/risque du stent est plus faible que celui du traitement médical. Les résultats inattendus défavorables au stent ont d'ailleurs conduit à l'arrêt prématuré de l'essai. De la même façon, le faible taux d'évènements dans le groupe traitement  médical intensif était également inattendu. Au total, 451 patients ont été inclus. Le risque de décès ou d’AVC à 30 jours était de 14,7 % dans le groupe stent (12,5 % d'AVC non fatal et 2,2 % de décès) et de 5,8 % (5,3 % d'AVC non fatal et 0,4 % de décès) sous traitement médical. Passé 30 jours, la différence n'existait plus. Mais, finalement, en raison de la diminution précoce du risque d'évènements, le risque à un an d'AVC ou de décès était de 20 % avec le stent et de 12,2 % sous traitement médical. L'étude WASID (Warfarin versus Aspirin for Symptomatic Intracranial Disease), qui a inclus une population identique à celle de l'étude SAMMPRIS, permet d'ailleurs d'estimer le pourcentage d'AVC ou d'AIT : 22,9 % d'évènements à 30 jours après l'inclusion (intervalle de confiance à 95 % de 15,4 à 30,4 %). Ce risque est majoré chez les patients dont la pression artérielle et mal contrôlée et chez ceux ayant un taux de LDLcholestérol élevé. Désormais, pour les auteurs : « en dépit de la nature incomplète des données, la conclusion est claire et les patients ayant une sténose intracrânienne symptomatique doivent être traités médicalement en suivant le protocole SAMMPRIS le plus précisément possible. Les futures études sur les stents devront tenter de réduire les complications liées à la procédure et identifier les sous-groupes à haut risque. »

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