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Sclérose latérale amyotrophique

Publié le 10 sep 2009Lecture 2 min

Les sels de lithium réduisent le stress oxydatif : bons pour la SLA ?

Dr Roseline Péluchon
Beaucoup de questions se posent encore dans la compréhension de la sclérose latérale amyotrophique (SLA) et de son traitement.
Quelle est l’étiopathogénie de cette maladie qui atteint préférentiellement les sujets aux alentours de la soixantaine, avec une prévalence de 4 à 6 pour 100 000 ? Quel est le mode d’action du riluzole, seul traitement médicamenteux proposé jusqu’à présent ? Il est admis qu’il diminue la libération pré-synaptique du glutamate, mais son mode d’action sur l’évolution de la SLA n’est toujours pas parfaitement compris. Les anti-oxydants pourraient-ils être utiles dans le traitement de la sclérose latérale amyotrophique (SLA) ? Il est encore trop tôt pour le dire, même si certains travaux ont attiré l’attention sur la possible participation du stress oxydatif dans l’étiopathogénie de la SLA. En effet, l’étude de quelques cas héréditaires de SLA a conduit sur la piste du stress oxydatif. Il pourrait être associé, de près ou de loin, à la dégénérescence des motoneurones. Certains ont alors proposé l’adjonction de sels de lithium au traitement des patients atteints de SLA. Les sels de lithium sont bien connus pour leur effet stabilisateur de l’humeur dans les troubles bipolaires, et leurs propriétés neuroprotectrices font l’objet de nombreux travaux. Une étude récente  a évalué l‘effet du carbonate de lithium chez 20 patients atteints de SLA, en comparant les dosages des marqueurs de stress oxydatif avant, pendant et après 6 mois de traitement par sels de lithium. Les patients recevaient tous du riluzole. Les auteurs constatent une réduction des marqueurs de stress oxydatif quand la concentration de lithium atteint 0,4-0,8 mEq/l, s’accompagnant d’une augmentation des taux sériques de glutathion total. L’état clinique des patients apprécié, à l’aide de l’Amyotrophic Lateral Sclerosis  Functional Rating Scale (ALSFRS-R) et du Medical Research Council (MRC) scale, n’était pas modifié après ce traitement de courte durée. Dans l’état actuel des connaissances, il est impossible de dire s’il existe un lien direct entre les modifications des taux sériques des marqueurs de stress oxydatif et l’effet direct du lithium sur la pathogénie de la SLA. Les auteurs estiment que des études menées sur un temps plus long seront nécessaires.

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