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Accident vasculaire cérébral

Publié le 31 mar 2009Lecture 2 min

Les AIT sont-ils bien pris en charge ?

Dr Charles Gouraud
La neurologie vasculaire est encore une jeune discipline thérapeutique et les procédures développées par les sociétés savantes ne sont pas toujours bien appliquées. Alors que dans les services d’urgence, tous les patients avec une douleur de poitrine vont bénéficier d’investigations adaptées à la détection d’une pathologie coronarienne, ceux avec un déficit neurologique transitoire vont avoir une prise en charge plus aléatoire. Pourtant, plusieurs études dont L’EXPRESS study et SOS-TIA ont montré l’importance et la faisabilité du bilan rapide chez les patients avec un accident ischémique transitoire (AIT) en raison du risque significatif de récidive dans les 7 jours.
Cependant, les habitudes n’ont pas encore changé ! C’est ce que démontre une étude réalisée dans 3 services d’urgence canadiens. Un médecin neurovasculaire a contacté par téléphone les patients ayant consulté aux urgences et susceptibles d’avoir eu un  AIT. L’AIT a été authentifié grâce à un questionnaire téléphonique validé. Ce médecin a noté toutes les investigations pratiquées, les traitements mis en route et l’organisation du suivi. Cent vingt quatre patients d’âge moyen de 73,5 ans ont ainsi été inclus dans cette étude. Avant l’hospitalisation, 55,6 % des patients étaient déjà traités par des antiagrégants ou des anticoagulants et 19,3 % d’entre eux prenaient des statines. L’imagerie vasculaire (doppler, angioscanner ou angio MR) a été effectuée dans les 48 heures dans seulement 24,2 % des cas et dans les 7 jours dans 37,9 % des cas. Sur le plan thérapeutique, un traitement par statines a été initié dans 54 % des cas, et un traitement par aspirine dans 37,7 % des cas. Uniquement, 42,7 % des patients ont été dirigés vers une structure neurovasculaire dans les 30 jours suivant l’AIT. Ces auteurs concluent que seulement 30 % des patients ont eu une prise en charge optimale. Ces résultats peuvent être extrapolés à de nombreux pays. Ils sont expliqués par le manque actuel de spécialistes neurovasculaires mais aussi par le fait que le message a été peu diffusé dans les services d’urgence. Peut-être, faudrait-il profiter du retour de Georges Clooney dans la célèbre série TV « Urgences » pour sensibiliser le public et le personnel hospitalier ?

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