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Physiologie, Physiopathologie

Publié le 17 juil 2008Lecture 3 min

Le syndrome métabolique, une menace pour les patients schizophrènes

Dr Odile Biechler
Les taux de mortalité et de morbidité des patients schizophrènes sont élevés. Ils présentent souvent une ou plusieurs comorbidités psychiatriques ou médicales qui aggravent le pronostic. La durée de vie des schizophrènes mexicains est diminuée de 20 % par rapport à la population générale et près de 60 % des décès sont liés à une maladie cardiovasculaire.
Le syndrome métabolique, qui associe dyslipidémie, troubles glycémiques et hypertension artérielle, constitue un important facteur de risque cardiovasculaire. Dans la population mexicaine, sa prévalence est de 21,4 %. Pour déterminer sa fréquence chez les sujets schizophrènes, un bilan biologique a été pratiqué chez 40 patients répondant aux critères DSM-IV et traités par antipsychotique depuis plus de 6 mois (quetiapine, rispéridone, olanzapine ou clozapine) (1). D’après les critères OMS et ATPIII, 45 % des patients présentaient un syndrome métabolique, soit le double de la population générale, et il n’y avait pas de différences significatives selon le sexe, le type d’antipsychotique, les antécédents, l’existence d’un tabagisme ou l’indice de masse corporelle. Le périmètre abdominal représentait le critère le plus significatif, en corrélation directe avec l’intolérance au glucose, l’hypertriglycéridémie, le faible taux de HDL et l’apparition d’un syndrome métabolique. Dans une étude croisée observationnelle (2), une équipe espagnole a également étudié la prévalence du syndrome métabolique chez 183 schizophrènes hospitalisés en psychiatrie. Le syndrome métabolique était défini par la présence de 3 des anomalies suivantes : augmentation du périmètre abdominal (102 cm chez les hommes et 88 cm chez les femmes), augmentation de la triglycéridémie ou traitement hypolipémiant, diminution du HDL cholestérol, augmentation de la pression artérielle ou traitement anti-hypertenseur, augmentation de la glycémie à jeun ou traitement hypoglycémiant. Dans cette deuxième étude, la prévalence du syndrome métabolique était de 45,4 %, identique à celle de l’étude précédente. Il était en revanche associé à l’âge, à l’augmentation de l’indice de masse corporelle et à la durée de la maladie. L’ensemble de ces données montre la forte prévalence du syndrome métabolique chez les schizophrènes sous traitement. Le dépistage et la surveillance des risques associés au syndrome métabolique devraient faire partie de la prise en charge clinique des patients sous antipsychotiques.

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