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Accident vasculaire cérébral

Publié le 30 mar 2009Lecture 2 min

Le premier AVC est le plus souvent asymptomatique

Dr Charles Gouraud
Il existe de nombreuses données suggérant que les accidents vasculaires cérébraux (AVC) symptomatiques ne sont que la partie immergée de l’atteinte vasculaire cérébrale. Ceci a été particulièrement démontré chez les sujets âgés où les AVC ischémiques silencieux expliquent notamment les troubles cognitifs souvent observés. Mais à partir de quel âge surviennent ces AVC ? Comme souvent depuis 20 ans, les chercheurs se sont tournés vers la cohorte historique de Framingham pour répondre à cette question. Les conclusions de cette analyse sont surprenantes en montrant que seulement un AVC sur 5 est symptomatique chez les moins de 65 ans !
Cette étude a inclus 1 059 sujets qui ont bénéficié d’un suivi comprenant au moins 2 IRM encéphaliques. A l’entrée dans cette étude de suivi, les sujets inclus n’avaient jamais eu d’AIT, d’AVC ou d’autres pathologies neurologiques centrales. D’emblée, dans cette population sélectionnée, l’IRM mettait en évidence des traces d’un AVC dans 10 % des cas. Les 925 sujets restants ont été suivis en moyenne pendant 5,4 années. A la sortie de l’étude, les patients étaient âgés en moyenne de 63 ans et 54 % étaient des femmes. L’incidence des infarctus silencieux était de 8,7 %, et celles des AVC symptomatiques seulement de 1,7 %. Dans 83 % des cas, les anomalies observées n’évoquaient la survenue que d’un seul AVC. L’incidence était variable selon la tranche d’âge. Ainsi, pour les moins de 65 ans, l’incidence des infarctus silencieux était de 4,8 % et celle des AVC symptomatiques de 0,9 %, alors que chez les plus de 75 ans, les chiffres correspondants étaient respectivement de 13,1 % et de 9,1%. Cette étude met en exergue le fait que la pathologie vasculaire cérébrale débute le plus souvent par un AVC silencieux et souligne l’intérêt de l’IRM si on veut détecter ces anomalies précocement. Dans un souci de prévention, ce travail incite à ne pas attendre les premières manifestations cliniques avant d’utiliser les stratégies de prévention secondaire actuellement recommandées. Cependant, on peut regretter que cette étude ne renseigne pas sur les facteurs de risque des participants.

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