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Parkinson

Publié le 07 nov 2007Lecture 2 min

Le modafinil pour réduire la fatigue au cours de la maladie de Parkinson ?

Dr Giovanni Alzato
La maladie de Parkinson (MP) se caractérise par un tableau clinique qui inclut des signes moteurs relativement spécifiques et non moteurs plus communs. Parmi ceux-ci, figure en bonne place la fatigue générale qui a des causes multiples dans un tel contexte. Ce signe, pour banal et courant qu’il soit, peut avoir des conséquences fonctionnelles importantes, dans la mesure où il réduit l’activité physique, voire psychique, tout en retentissant sur la qualité de vie (QDV). Le modafinil, psychostimulant non amphétaminique, connu pour son effet anti-asthénique, peut il améliorer cette dernière dans le cadre de la maladie de Parkinson ?
C’est à cette question que répond un essai randomisé, mené à double insu contre placebo, dans lequel ont été inclus 19 malades ayant une MP. Dans tous les cas, il existait une fatigue significative, clairement identifiée par le MFI (Multidimensional Fatigue Inventory) et les patients prenaient régulièrement leurs médicaments antiparkinsoniens. Deux groupes ont été constitués en vue de cet essai randomisé, mené à double insu contre placebo, d’une durée de 8 semaines. Dans le groupe traité (n=9), le modafinil a été prescrit à la dose de 200 mg/jour, réparti en deux prises. La fatigue physique a été évaluée de manière objective à partir de la flexion-extension répétée des doigts et de la mesure de la force musculaire. Le MFI, pour sa part, a permis d’apprécier la fatigue dans sa dimension subjective. Enfin, les participants ont rempli diverses échelles, en l’occurrence l’Epworth Sleepiness Scale, une échelle de dépression (CES-D) et, enfin, une échelle de QDV, la MQOL (Multidimensional McGill, Quality of Life).   Dans le groupe traité, au bout de 8 semaines, a été notée une amélioration significative de la fréquence (p<0,05) et de la vitesse (p<0,05) de la flexion-extension des doigts, mais aussi de la fatigabilité induite par cette manœuvre (p<0,05). En outre, les efforts musculaires ont été accomplis au prix d’une moindre fatigue (p<0,01) et d’une moindre somnolence (p<0,01). Dans le groupe placebo, aucune variation de ces paramètres n’a été enregistrée. Cependant, la qualité de vie s’est améliorée dans les 2 groupes. Le modafinil semble réduire la fatigue observée au cours de la maladie de Parkinson, même quand celle-ci est traitée par antiparkinsoniens classiques.

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