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Imagerie

Publié le 06 jan 2008Lecture 2 min

Imagerie du vieillissement cérébral avec et sans déficit cognitif

Dr Odile Biechler
La prise en charge des maladies neurodégénératives, au premier rang desquelles se trouve la maladie d'Alzheimer, bénéficierait d'une meilleure connaissance du vieillissement physiologique. Les données de la neuro-imagerie pourraient alors faire office de marqueurs de la maladie grâce à l'identification de caractéristiques neuro-anatomiques présentes avant l'apparition des premiers symptômes cliniques ou des signes d'aggravation.
Une équipe américaine a effectué une étude longitudinale des modifications globales et régionales des volumes cérébraux liées au vieillissement chez 131 sujets âgés de 56 à 86 ans, sans démence ni déclin cognitif léger. Parallèlement cette évolution a été évaluée chez 18 patients présentant un déclin cognitif léger, âgés de 64 à 85 ans. Tous les participants ont été suivis de façon prospective pendant 9 ans et l'apparition d'une démence constituait un critère d'exclusion. La plupart des volumes cérébraux diminuaient avec l'âge, mais cette diminution était linéaire dans certaines régions tandis que la perte de volume s'accélérait avec le temps dans d’autres zones. En cas de déclin cognitif léger, l'évolution de certains volumes différait de celle du vieillissement physiologique, et ceci plusieurs années avant le diagnostic de maladie d'Alzheimer. Les modifications portaient en particulier sur la substance grise des lobes frontaux et temporaux. Les centres cérébraux affectés précocement au cours de la maladie d'Alzheimer sont l'hippocampe, le cortex orbito-frontal et le gyrus cingulaire. Dans cette étude, la perte de volume de l'hippocampe et du cortex orbito-frontal s'accélérait avec l'âge mais l’évolution différait en cas de vieillissement physiologique et en cas de déficit cognitif léger. Dans le cortex cingulaire, en revanche, le déclin lié à l'âge était manifeste mais sans distinction entre vieillissement normal et déclin cognitif. Globalement, ces résultats confirment que l'accélération des modifications de certaines régions cérébrales par rapport à la perte tissulaire normale liée à l'âge traduit une vulnérabilité particulière à la maladie d’Alzheimer. L’identification précoce de ces anomalies cérébrales est essentielle à l’amélioration du dépistage et du suivi de cette pathologie.

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