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Imagerie

Publié le 02 mar 2010Lecture 2 min

Imagerie des faisceaux de fibres dans les syndromes parkinsoniens

Dr Charles Gouraud
Le diagnostic des syndromes parkinsoniens peut être particulièrement difficile au début de la maladie car les signes caractéristiques peuvent manquer. La scintigraphie cérébrale (DAT scan) n’est d’aucune utilité dans ce contexte. L’imagerie a suscité beaucoup d’espoir mais il s’avère que les signes décrits (signe du colibri, de l’œuf de pâques ou atrophie putaminale) ne sont pas aussi sensibles que l’on aurait pu l’espérer. Les nouvelles techniques d’imagerie semblent plus intéressantes car elles permettent de mieux visualiser les structures riches en fer ou les faisceaux de fibres qui peuvent être atteints dans ces affections. Ainsi, l’imagerie en tenseur de diffusion (DTI), extension de l'IRM de diffusion, permet de visualiser la position, l’orientation et l’anisotropie des faisceaux de fibres dans le cerveau. L’architecture des axones en faisceaux parallèles, ainsi que leur couche de myéline, facilite la diffusion des molécules d’eau le long de leur axe. Cette diffusion privilégiée dans une direction est dite "anisotrope” et peut être quantifiée.
Plusieurs travaux confirment l’intérêt de ces techniques dans l’étude des syndromes parkinsoniens. Une équipe espagnole a présenté à Miami les résultats d’une évaluation 3D dans l’atrophie multi systématisée (MSA) et la paralysie supranucléaire progressive (PSP). Trente-sept patients et 15 contrôles ont été inclus dans une étude IRM 3T avec tenseur de diffusion utilisant une technique de calcul automatisée basée sur les voxels. Les patients présentaient une maladie de parkinson (n=14), une MSA (n=10) ou une PSP (n=13). La fraction d’anisotropie était diminuée au niveau du pédoncule cérébelleux supérieur, des pédoncules cérébraux , au niveau de la commissure antérieure et du fornix dans le groupe PSP (p<0,001) comparé aux patients PK et aux sujets contrôles. Par contre dans le groupe MSA, cette diminution touchait le pédoncule cérébelleux moyen, les fibres transverses du pont et la substance blanche cérébelleuse (p<0,001). Ce mode de calcul de l’imagerie en tenseur de diffusion permet donc de distinguer les différents syndromes parkinsoniens. Toutefois, il manque encore des données pour apprécier la pertinence diagnostic de cette technique au stade débutant.

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