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Parkinson

Publié le 21 déc 2010Lecture 2 min

Facteurs prédictifs du risque de psychose au cours de la maladie de Parkinson

Dr Odile Biechler
La maladie de Parkinson n’est pas seulement une maladie motrice. Elle présente aussi des complications neuropsychiatriques importantes, dominées par les hallucinations qui sont souvent méconnues. Lorsque celles-ci sont fréquentes et envahissantes, le patient peut présenter une véritable psychose avec délire et troubles de la pensée nécessitant la mise sous  traitement anti-psychotique.
La plupart des travaux portant sur les signes cliniques de psychose chez les patients parkinsoniens sont des études croisées alors que des études longitudinales sont nécessaires pour déterminer les facteurs de risque de psychose devant une maladie de Parkinson. Pour identifier les facteurs prédictifs de survenue d’une psychose chez les patients présentant une maladie de Parkinson, une étude japonaise d’une durée de 2 ans a inclus 343 patients consécutifs présentant une maladie de Parkinson sans signes de psychose à l’inclusion. Le critère de jugement était la mise sous traitement antipsychotique au cours de l’étude. Le modèle de régression de Cox a permis d’analyser l’association entre la survenue d’une psychose et différents facteurs comme l’âge, le sexe, la durée de la maladie ou le score global de Hoehn-Yahr évaluant l’importance du handicap à l’inclusion. Un traitement antipsychotique a été prescrit à 56 patients au cours de l’étude. Sur les 343 participants, 248 ne présentait pas d’antécédent de psychose. Le risque relatif de psychose était significativement plus élevé chez les hommes que chez les femmes (Hazard ratio [HR]=2,135 ; intervalle de confiance à 95 % [IC95] de 1,268 à 3,595) et il n’existait pas de différence significative en fonction de l’âge (HR=1,017 ; IC95 de 0,986 à 1,049). Deux autres facteurs étaient aussi associés à un raccourcissement du délai d’apparition d’une psychose : la durée de la maladie (HR=1,044 ; IC95 de1,004 à 1, 086) et un score de handicap de Hoehn-Yahr élevé à l’inclusion (HR=3,887 ; IC95 de 1,357 à 11,129). Chez les patients présentant une maladie de Parkinson, les facteurs de risque d’apparition précoce d’une psychose à prendre en compte sont les suivants: le sexe masculin, la durée de la maladie et sa gravité.

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