Equilibre dans le Parkinson : 10 pas, pas anodins !

Ainsi, le signe de l’applaudissement est utile devant un syndrome parkinsonien pour suspecter une paralysie supranucléaire progressive. Le « pull test » qui fait partie de l’évaluation UPDRS (échelle d’évaluation unifiée pour la maladie de Parkinson) est d’interprétation délicate, mais doit faire évoquer un syndrome parkinsonien quand il est anormal en début de maladie. Des difficultés dans la marche en tandem (funambule) suggèrent plutôt une atteinte cérébelleuse mais il est parfois difficile d’interpréter ce trouble, surtout chez le sujet âgé. BR. Bloem propose une version standardisée de l’évaluation de la marche en funambule sous forme d’un test simple réalisable par tous. Le patient doit effectuer 10 pas sur une ligne. La cotation est la suivante : 0 : normal ; 1 : le patient fait un seul pas sur le coté pour rétablir son équilibre ; 2 : le patient fait plusieurs pas sur le coté ; 3 : le patient est incapable de faire plus de 4 pas consécutifs. 36 patients ayant une maladie de Parkinson et 49 patients avec un parkinson atypique ont été inclus dans l’étude de validation présentée à ce congrès. 18 % des parkinsoniens atypiques et 92 % des parkinsoniens ont réussi le test (score à 0-1). La sensibilité de ce test augmente avec l’âge tandis que la spécificité diminue. L’impossibilité de marcher sur une ligne témoigne d’une instabilité posturale médiolatérale. Dans les syndromes parkinsoniens, ce signe peut être expliqué par l’atteinte cérébelleuse de l’atrophie multisystématisée, l’atteinte du pédoncule cérébelleux supérieur dans la paralysie supranucléaire progressive ou par l’atteinte frontale.   Ce test simple peut donc être inclus dans l’examen neurologique standard du sujet parkinsonien. Sans être spécifique, ce test doit faire évoquer un syndrome parkinsonien quand il est perturbé.