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Sclérose en plaques

Publié le 22 mai 2012Lecture 3 min

Vitamine D et SEP : la saga continue

Dr Charles Gouraud
Depuis quelques années, le rôle accordé à la  vitamine D dans la physiopathologie de la sclérose en plaques (SEP) est devenu de plus en plus important. On sait que la vitamine D est une hormone pléiotrope.  Outre son effet sur le remodelage osseux, la vitamine D semble intervenir dans la prévention de la fonte musculaire et du déclin cognitif du sujet âgé. Certaines études épidémiologiques ont aussi mis en évidence une action préventive sur l'apparition de certains cancers. L'influence sur la prévalence de la sclérose en plaques est de mieux en mieux documentée. Ainsi la distribution géographique si particulière de la maladie, selon un gradient Nord Sud, peut être expliquée par les différences d’exposition solaire aux ultraviolets, essentielle pour la production de vitamine D. Plusieurs études ont aussi montré que l'apport de vitamine D pourrait diminuer le risque de sclérose en plaques. Un gène codant pour une enzyme activant la vitamine D a été récemment considéré comme un facteur de risque de SEP. Des travaux plus fondamentaux ont montré que le récepteur de la vitamine D était exprimé sur des cellules immunitaires jouant un rôle important dans la sclérose en plaques comme les cellules T Th17, Th1 et d'autres types cellulaires.
Le taux de vitamine D semble aussi être associé à l’activité de la maladie. C’est ce qu’illustrent les résultats d’une étude présentée à ce congrès et qui a fait apparaître une relation entre le taux de vitamine D et l'activité inflammatoire en IRM. Cette étude a porté sur 469 patients d’une cohorte de malades atteints de SEP, suivie depuis 2004. Seules les formes rémittentes de la maladie et les syndromes cliniques isolés ont été inclus. Les  auteurs  ont examiné de manière prospective la corrélation entre le taux de 25-Hydroxyvitamine D3 et les données cliniques et radiologiques des participants ainsi qu’avec l’activité inflammatoire à l’IRM (nouvelles lésions T2 et nouvelles prises de contrastes). Après ajustement sur l’âge, le sexe, l’origine ethnique, le tabagisme et le traitement, l’analyse multivariée a montré que chaque élévation de 10ng/ml du taux de 25 hydroxyvitamine D3 était associée à une diminution de 15 % du taux d’apparition de nouvelles lésions T2 [p=0,004) et de 32 % du taux d’apparition de prises de contraste (p=0,002). Ces données confortent le rôle de la vitamine D dans le processus pathologique. Des études interventionnelles actuellement en cours, devraient préciser les modalités et les bénéfices de la supplémentation en vitamine D.

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