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Tumeur

Publié le 03 fév 2009Lecture 3 min

Un espoir thérapeutique dans les glioblastomes

Dr Odile Biechler
La découverte récente de cellules semblables à des cellules souches, dites « initiatrices de tumeur », au sein des glioblastomes humains offre de nouvelles perspectives thérapeutiques chez des patients dont la durée médiane de survie reste faible malgré un traitement agressif. Ces cellules souches cancéreuses présentent les caractéristiques des cellules souches neurales normales (auto-renouvellement et différenciation en astrocytes, oligodendrocytes et neurones), mais seraient aussi capables d’initier puis de maintenir la croissance tumorale et de participer aux récidives : leur ciblage pourrait donc être la clé du succès thérapeutique, en visant soit à les détruire soit à induire une différenciation terminale qui leur fasse perdre leurs propriétés de cellules souches. Les vecteurs viraux HSV oncolytiques représentent des agents prometteurs, qui se reproduisent dans les cellules tumorales et les détruisent sélectivement sans atteinte du tissu normal.
Les cultures de cellules souches cancéreuses provenant de glioblastomes humains fournissent un modèle d’étude très représentatif qui permet de tester la susceptibilité tumorale aux nouveaux agents thérapeutiques. Ainsi l’activité de 2 types de vecteurs oncolytiques HSV a été étudiée par une équipe du Massachussetts. In vitro ces vecteurs viraux ont infecté toutes les cultures de cellules souches cancéreuses de glioblastome testées, où ils se sont multipliés en détruisant l’ensemble des cellules tumorales. Les cellules qui ont survécu aux infections virales à faible dose ont perdu une grande partie de leur capacité à générer des neurosphères secondaires (descendance clonale des cellules souches), ce qui implique une altération des propriétés d’auto-renouvellement. Dans les études in vivo réalisées sur un modèle animal de tumeur intracérébrale à cellules souches cancéreuses de glioblastome, l’injection intratumorale de vecteurs viraux HSV a prolongé de façon significative la survie des souris traitées par rapport aux animaux témoins. Ces différents travaux sont en faveur de l’utilisation des vecteurs oncolytiques à HSV dans le traitement des gliomes. Une autre piste thérapeutique est celle des marqueurs des cellules souches cancéreuses, dont l’un a déjà été identifié : le CD133. Ces cellules proviennent probablement de cellules souches normales qui ont perdu leur stabilité génomique ou de cellules cancéreuses qui ont développé des propriétés des cellules souches, et la distinction entre cellules souches normales et cancéreuses est essentielle. Des chercheurs de Floride ont comparé les marqueurs moléculaires des cellules souches cancéreuses de neurosphères issues de glioblastomes humains et de cellules progénitrices neurales normales. Ils ont pu identifier de nouveaux marqueurs, uniquement présents dans les cellules souches cancéreuses et dont la concentration diminuait en cas de différenciation. Ces molécules de surface peuvent avoir une valeur diagnostique et pronostique, mais également devenir des cibles thérapeutiques.

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