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Tumeur

Publié le 10 juin 2009Lecture 2 min

Syndrome paranéoplasique et normalité de l’IRM et de la PL

Dr Christian Geny
Le spectre des syndromes paranéoplasiques neurologiques s’élargit depuis l’identification de nouveaux auto-anticorps. La mise en évidence de ceux-ci dans des formes incomplètes impose une révision des descriptions initialement effectuées. Ces pathologies restent encore rares et il est donc utile de regrouper les observations pour mieux en préciser les caractéristiques. C’est un des objectifs du Programme européen des syndromes paranéoplasiques (PNSEURONET). Les données de 104 patients avec une encéphalite limbique paranéoplasique inclus dans cette base de données européenne de 917 patients ont été présentées par R Vitaliani et coll.
L’encéphalite limbique survient dans 2 cas sur 3 chez des hommes (âge médian de 60 ans). Le tableau clinique est dominé par un trouble de mémoire épisodique, mais il n’est pas rare d’observer une confusion (n=57/104) et des troubles psycho-comportementaux (n=55/104). Environ, 50 % des patients ont eu au moins une crise épileptique le plus souvent partielle. Fait notable, de nombreux patients avaient une IRM ou un liquide céphalo-rachidien normal. L’anomalie IRM la plus caractéristique (hypersignal temporal interne bilatéral) peut être en effet unilatérale, voire absente. De même, dans 30 % des cas, le LCR peut être entièrement normal. La pléiocytose et la protéinorachie observées étaient très variables : 15,2/mm3 [0-208] ;  0,975 g/l [0,10-9,10]. Dans cette série, les tumeurs responsables ont pu être identifiées dans 95 % des cas ; les localisations les plus fréquentes étant le poumon (n=42), le testicule (n=11) et le sein (n=5). Des auto-anticorps ont été détectés chez 90 patients : anti-Hu (n=50), anti-Ma2 (n=21), anti-VGKC (n=2) et anti-NMDR (n=2). Deux tiers des patients sont décédés des conséquences de l’encéphalite limbique et seulement un tiers à la suite de l’évolution de la tumeur primitive. En conclusion, le diagnostic d’encéphalite limbique doit être évoqué devant tout tableau d’encéphalopathie dominée par des troubles mnésique et les anticorps anti-neuronaux doivent être recherchés même lorsque l’IRM et le LCR sont normaux.

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