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Alzheimer et Démences

Publié le 21 jan 2010Lecture 2 min

Prise en charge non médicamenteuse de l’agressivité des patients Alzheimer : ça marche !

Dr Emmanuel Cuzin
Les symptômes psychologiques et comportementaux des démences (SPSD) sont très fréquents chez les personnes atteintes de maladie d’Alzheimer. Leur prise en charge constitue un réel problème pour les équipes soignantes. Dans ce cadre, l’HAS a émis en 2009 des recommandations de bonnes pratiques professionnelles pour la prise en charge des troubles du comportement dits « perturbateurs » soulignant les limites et les effets secondaires importants des traitements psychotropes. L’international Psychogeriatric Association, comme de nombreuses agences gouvernementales, recommande ainsi d’utiliser en première intention des traitements non pharmacologiques. Cependant leur efficacité n’avait jamais été démontrée avant l’étude française TNM-EHPAD (TNM pour Traitement Non Médicament) mise en place sous l’égide de la Direction Générale de la Santé.
L’objectif de TNM-EHPAD était d’évaluer l’efficacité d’une approche non pharmacologique dans la prise en charge des patients ayant une démence Alzheimer ou apparentée présentant au moins une fois par semaine l’un des troubles du comportement suivants : opposition au soin, comportement moteur aberrant, agitation, délire, hallucinations ou cris. Seize EHPAD (public, privé ou associatif) de Gironde et des Alpes maritimes tirés au sort ont été répartis de façon aléatoire entre le groupe de référence et le groupe intervention. Les EHPAD témoins poursuivaient la prise en charge habituelle des patients. Dans les EHPAD « groupe intervention », le personnel bénéficiait d’un programme de formation à la prise en charge des SPCD durant 8 semaines : le personnel apprenait ce qu’il fallait faire et éviter de faire, comment se comporter pour éviter ou réduire l’apparition d’un SPCD. Des fiches pratiques explicatives très détaillées à utiliser en situation au quotidien étaient remises. Deux formateurs à la disposition des équipes apportaient conseils, feed-back, entraînement etc… L’évaluation a eu lieu en aveugle par 4 psychologues jusqu’à la semaine 20. Trois cent six résidents ont été inclus, 132 dans le groupe témoin et 174 dans le groupe intervention. Les résultats montrent une diminution significative des scores de Cohen Mansfield (CMAI) et de  l’échelle d’observation chez les seuls patients des EHPAD ayant reçu une formation. Le nombre total de troubles du comportement était réduit de 62 % après deux mois et de 47 % trois mois après la fin de la formation, contre 25 % et 19 % dans les EHPAD témoins. Pour les auteurs, l’approche non pharmacologique est aussi efficace que les médicaments antipsychotiques, mais sans les effets secondaires.

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