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Epilepsie

Publié le 09 sep 2007Lecture 2 min

Mécanismes d’action des anti-épileptiques : vers de nouvelles cibles moléculaires

Dr Giovanni Alzato
Les anti-épileptiques ont longtemps été considérés comme des médicaments aptes à moduler les canaux sodiques voltage-dépendants ou encore les canaux calciques. Le renforcement des phénomènes inhibiteurs déclenchés par les récepteurs GABAergiques était également à l’ordre du jour.
Les anti-épileptiques nouveaux apportent à un autre regard sur les mécanismes d’action mis en jeu dans cette affection. Des sites de liaison à haute affinité, stéréosélectifs, ont ainsi été mis en évidence grâce à des études d’affinité moléculaire. Les analogues chimiques de ces médicaments ont été utilisés comme des « hameçons » permettant de détecter les cibles moléculaires cérébrales. En particulier, trois d’entre elles ont été identifiées par cette approche biochimique : alpha2 delta, SV2A et CRMP-2. Les agents capables d’agir sur ces sites présynaptiques semblent avoir des profils cliniques distincts avec, dans certains cas, une meilleure tolérance clinique et une diminution des effets indésirables par rapport aux anti-épileptiques plus anciens. La gabapentine et la prégabaline agissent sur les récepteurs alpha2 delta, qui font partie des sous-unités auxiliaires des canaux calciques voltage-dépendants. Ces derniers régulent directement la libération des neurotransmetteurs. Le lévétiracétam est un agent doué d’une haute affinité pour les vésicules protéiques synaptiques du type SV2A. Le lacosamide se lie aux récepteurs CRMP-2 (collapsin-response mediator protein 2) qui sont des protéines impliquées dans la croissance et la multiplication des interconnexions des axones qui s’effectuent sous le contrôle de facteurs de croissance spécifiques. L’effet anticonvulsivant aigu du lacosamide semble également reposer sur des interactions avec les canaux sodiques voltage-dépendants. Ce médicament se distinguerait des autres anti-épileptiques inhibiteurs interférant avec les canaux sodiques. En effet, il semble que le lacosamide augmente sélectivement l’inactivation lente des canaux sodiques. S’il se lie aux récepteurs CRPM-2, il est aussi à même de bloquer les récepteurs BNDF et NT-3, de sorte qu’il interférerait avec la croissance axonale (liée à l’intervention de ces récepteurs), autant de phénomènes qui sont impliqués dans l’épileptogenèse.

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