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Alzheimer et Démences

Publié le 05 jan 2009Lecture 2 min

Maladie d’Alzheimer : le traitement antihypertenseur ralentirait le déclin des fonctions cognitives

Dr Julie Perrot
Des auteurs de l’hôpital Broca (Paris) se sont attachés à évaluer l’effet, mal connu, des antihypertenseurs sur l’évolution des fonctions cognitives des patients atteints de maladie d’Alzheimer.
Pour ce faire, ils ont mené une étude prospective, qui a suivi, sur 3 ans, en ambulatoire, 290 patients atteints de maladie d’Alzheimer, traités par anticholinestérasique. Ces patients ont été évalués par Mini Mental State Examination (MMSE) au moins une fois par an en consultation mémoire. L’évolution des fonctions cognitives a été évaluée de façon comparative, selon la prise ou non d’un traitement antihypertenseur. Un déclin moindre des scores au MMSE sous antihypertenseurs Dans cette population soumise à analyse, âgée de 78 ± 6 ans en moyenne, comptant 68 % de femmes et 77 % d’hypertendus, 51 % des patients avaient eu une prescription d’antihypertenseurs. Les résultats révèlent, au bout d’un suivi de 3 ans, un déclin cognitif significativement moindre chez les patients traités par antihypertenseurs. Les sores au MMSE à l’entrée dans l’étude, qui ne différaient pas significativement entre groupes traité et non traité, étaient de 22,45 ± 4,54 chez les patients sous antihypertenseurs versus 22,19 ± 4,82 chez les patients ne recevant pas d’antihypertenseurs ; (p = 0,56). Les chiffres correspondants étaient, à 3 ans, respectivement de 18,85 ± 6,75 versus 17,69 ± 6,38 ; (p < 0,001). Ces résultats persistaient après ajustements sur l’âge, le sexe et le niveau d’éducation. Cette étude laisse apparaître un effet bénéfique du traitement antihypertenseur sur le déclin des fonctions cognitives au terme de 3 ans. L’analyse selon la classe d’antihypertenseur utilisée suggère, en outre, un effet neuroprotecteur propre des antagonistes calciques (p<0,001), à confirmer. Les auteurs insistent sur la nécessité d’études randomisées contre placebo afin notamment d’évaluer l’hypothèse d’un rôle neuroprotecteur propre de certaines classes d’antihypertenseurs.

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