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Sclérose en plaques

Publié le 15 oct 2009Lecture 2 min

Les statines dans la SEP, peut être ?

Dr Charles Gouraud
Les statines ont de multiples potentialités thérapeutiques. Leur effet thérapeutique principal hypolipémiant est lié à une inhibition de l’HMG-CoA réductase. Plus récemment, de nombreux travaux ont rapporté un effet anti-inflammatoire. Cette propriété est en rapport avec l’inactivation des voies de phénylation impliquées dans l’activation des cellules endothéliales au niveau des protéines d’adhésion cellulaire ICAM. Ce mécanisme pourrait être intéressant dans la SEP.
Dans l’encéphalomyélite aiguë expérimentale, modèle animal de SEP, l'emploi des statines diminue la sécrétion des cytokines pro-inflammatoires et améliore les signes cliniques observés. Ces résultats expérimentaux ont incité certains auteurs à utiliser les statines dans la SEP. Plusieurs études non contrôlées ont rapporté une diminution d’activité IRM de la maladie. Ont été rapportés au cours de ce congrès les résultats d'une étude randomisée avec de l’atorvastatine à forte dose (80 mg/j) chez des patients ayant présenté un premier évènement démyélinisant (syndrome clinique isolé), avec au moins 2 lésions silencieuses à l’IRM. Cent cinquante-deux patients devaient être inclus dans cette étude contre placebo. En raison de difficultés d’inclusion, seulement 82 patients ont pu être analysés. Quarante pour cent des 82 patients inclus avaient eu une névrite optique rétrobulbaire et 34 % une atteinte médullaire. En intention de traiter, il n’a pas été mis en évidence de différence significative entre les deux groupes pour le critère principal clinico-radiologique : 49 % dans le groupe traité contre 56 % dans le groupe placebo. Cinquante cinq pour cent des patients du groupe traité n’ont pas  présenté de nouvelles lésions T2, ou n'avaient pas débuté l'Avonex, versus 27 % dans le groupe placebo. Ainsi, le risque de nouvelle lésion était 3,9 fois plus important avec le placebo que sous atorvastatine (p=0,012). De même, le risque de nouvelle lésion prenant le gadolinium était 2,7 fois plus grand dans le groupe placebo que dans le groupe traité (différence non significative ; p=0,078). Cependant, les données de cette étude sont malheureusement insuffisantes pour conclure sur cette piste thérapeutique en raison du manque de puissance (inclusions insuffisantes).  

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