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Alzheimer et Démences

Publié le 06 oct 2011Lecture 2 min

Les microsaignements « cérébraux » ont un rôle controversé dans l’évolution de la maladie d’Alzheimer

Dr Laurence Hugonot-Diener
Les pathologies vasculaires ont un rôle prépondérant dans le déclin des fonctions cognitives. Les microsaignements sont des petites lésions cérébrales hémorragiques punctiformes visibles sur IRM en séquence T2. Ils sont fréquemment retrouvés dans la population générale âgée mais leur impact sur les fonctions cognitives est inconnu. Deux équipes ont cherché à savoir quelle pouvait être l’association entre microsaignements et performances cognitives.
L’étude de A. van der Vlies et coll. a inclus 230 patients atteints de maladie d’Alzheimer probable dont 39 présentaient des microsaignements (au moins 1 à l’inclusion, et en moyenne 2, entre 2 et 27). Le déclin cognitif, jugé sur le MMS à J0 et après 2,5 + 1,2 ans, a été comparable dans les deux groupes : 2 points par an. Les patients qui présentaient des microsaignements étaient plus âgés mais ne différaient pas en termes de genre ou d’apoE. Ils ont cependant montré un taux supérieur de mortalité, en raison d’AVC le plus souvent, mais non d’une aggravation de la maladie d’Alzheimer. L’étude de M. Poels et coll. (3 979 sujets non déments de 60,3 ans en moyenne) quant à elle a stratifié les sujets en fonction du nombre de microsaignements (1, 2-5 et >5) et leur localisation. La présence de plus de 5 microsaignements a été associée à une moins bonne performance sur tous les tests cognitifs sauf mnésiques, même après ajustement sur les facteurs de risque vasculaire. Pour les auteurs, ces résultats démontrent le rôle possible et indépendant des microsaignements dans l’altération cognitive. Discussion : on sait que ces microsaignements sont à la frontière du pathologique. Ils existent chez 6 à 7 % des patients sains après 65 ans et chez 60 % des patients hypertendus et ils sont plus fréquents sous aspirine, cela pourrait être un marqueur de fragilité vasculaire ?  Ils semblent qu’ils jouent un rôle péjoratif sur le fonctionnement cognitif exploré de façon plus précise qu’un MMS, s’ils sont nombreux (plus de 5) et surtout s’ils ont une situation lobaire ou profonde.

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