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Migraines, Céphalées

Publié le 29 avr 2007Lecture 2 min

Le muscle du sujet âgé sous le microscope

Dr Charles Gouraud
JNLF – Paris. La diminution de la force musculaire du sujet âgé est le plus souvent considérée comme physiologique. Pourtant, d'authentiques myopathies peuvent survenir à cet âge, nécessitant une démarche diagnostique précise. Dans le cadre des Journées d'enseignement supérieur de Neurologie, C. Desnuelle (Nice) a effectué une mise au point sur cette problématique.
Le vieillissement physiologique musculaire se traduit par une baisse de la force musculaire isocinétique en rapport avec une diminution du nombre des fibres de type I et du rapport capillaire/ fibres. Soulignons que ces données sont en désaccord avec les notions plus anciennes considérant qu'il existait une atrophie des fibres de type II chez le sujet âgé, ce qui devrait être en fait considéré comme un signe d'authentique myopathie. La sarcopénie correspond à une dégénérescence musculaire, conséquence des changements nutritionnels et hormonaux et d’une diminution de l'activité physique. De nombreuses autres modifications cellulaires ou biologiques pourraient aussi intervenir. La mise en évidence d'une authentique myopathie n'est pas rare chez le sujet âgé puisque la biopsie musculaire effectuée à titre diagnostique chez des sujets de plus de 65 ans peut être positive dans 30 à 40 % des cas. Dans environ 15 % des cas, il s'agit d'une myopathie génétique (dystrophies oculopharyngées, dystrophies myotoniques, myopathies métaboliques…). La recherche d'antécédents familiaux, la présentation clinique parfois atypique, l'électroneuromyogramme (décharges myotoniques..), et parfois la biopsie musculaire, permettent le diagnostic. Dans certains cas, le diagnostic peut être confirmé par l'étude génétique. Dans 85 % des cas, la myopathie est acquise. Les médicaments pouvant entraîner une myopathie sont bien connus : hypocholestérolémiants, corticoïdes, colchicine, chloroquine, antirétroviraux… Dans certains contextes (diabète, hypothyroïdie, …), l'origine est facilement déterminée. Par contre, il ne faut pas hésiter à suspecter le diagnostic de myosite à inclusion chez le sujet de plus de 50 ans ou à rechercher une périartérite noueuse même lors de manifestations peu bruyantes avec une vitesse de sédimentation peu élevée. Enfin, C. Desnuelle a rappelé que la camptocormie peut être la conséquence d'une myopathie focalisée aux muscles paraspinaux (myopathies à bâtonnets, myosite à inclusion..).

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