publicité
Facebook Facebook Facebook Partager

Sclérose en plaques

Publié le 15 oct 2009Lecture 3 min

Le cheval, nouveau partenaire thérapeutique dans la SEP ?

Dr Charles Gouraud
L'équithérapie, ou l’hippothérapie, est une médecine non conventionnelle et complémentaire prenant en considération le patient dans son entité physique et psychologique, et utilisant le cheval comme partenaire thérapeutique afin d'atteindre des objectifs fixés en fonction de la spécialité du thérapeute. Cette approche a montré son intérêt dans la prise en charge de certains troubles mentaux et d'handicap physiques. Certains travaux préliminaires avaient suggéré un intérêt dans la SEP avec un effet sur la spasticité, la marche, l’équilibre et la qualité de vie.
Une étude contrôlée, randomisée avec évaluation en aveugle a été présentée à Düsseldorf.  Tous les patients ayant une SEP (EDSS de 4,0 à 7,0) admis au Neurological Rehabilitation Center Quellenhof entre octobre 2007 et juin 2008 ont été candidats à l’inclusion dans cette étude. Les patients à risque pour la pratique du cheval (épilepsie, ostéoporose,..) ou avec un changement thérapeutique récent (dans les 3 mois) ont été exclus. Les patients ont ensuite été randomisés et ont bénéficié du programme de rééducation individuel associé, soit à 20 minutes d'équitation une fois par semaine, soit à 20 minutes de physiothérapie supplémentaire par semaine, pendant 3 semaines. L’évaluation a consisté en des tests standardisés de marche (6 minute walking test, 10 miutes walking test, et Timed-get-up-and-go-test) avant et 3 fois par semaine. Au début et à la fin de l’étude, les patients ont eu une évaluation plus complète : Rivermead et Tinetti, ARAT, analyse de la marche, spasticité (MSSS-88) et fatigue (WEIMuS). Au total, 29 patients atteints de SEP ont été finalement inclus dans l'étude : 15 dans le groupe équitation (5 hommes, 10 femmes, âgés de 45,2 ± 8,5 ans) et 14 dans le groupe contrôle (3 hommes, 11 femmes, âgés de 48,6 ± 9,6 ans). Après 3 semaines de rééducation, les résultats obtenus aux différents tests (Rivermead, Tinetti, ARAT et MSSS-88) étaient significativement améliorés dans les 2 groupes. En revanche, les caractéristiques de la marche ont été améliorées uniquement dans le groupe équitation. De même, une modification des paramètres évaluant la marche quantitativement le lendemain des séances n’ a été rapportée que dans le groupe équitation. Cette étude préliminaire est intéressante pour deux raisons. Elle montre d’une part qu’il est possible d’évaluer des pratiques non médicamenteuses avec une méthodologie scientifique, et d’autre part, elle ouvre des perspectives intéressantes dans le domaine de la rééducation des patients atteints de SEP.

Attention, pour des raisons réglementaires ce site est réservé aux professionnels de santé.

pour voir la suite, inscrivez-vous gratuitement.

Si vous êtes déjà inscrit,
connectez vous :

Si vous n'êtes pas encore inscrit au site,
inscrivez-vous gratuitement :

Version PDF

Articles sur le même thème