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Alzheimer et Démences

Publié le 17 oct 2006Lecture 2 min

La mémantine est efficace au stade de démence légère et modérée

Dr Charles Gouraud
Chicago – ANA. La mémantine est un antagoniste faible des récepteurs NMDA (N-méthyl-D-aspartate) du glutamate. Elle bloque les effets produits par une concentration excessive de glutamate, qui contribuerait aux troubles de la mémoire et à la progression du processus neurodégénératif de la maladie d’Alzheimer (MA), mais permet aussi au glutamate d’exercer son rôle physiologique dans la mémoire. Deux études ont démontré son efficacité dans la MA et les démences vasculaires chez des sujets institutionnalisés et chez des patients ambulatoires ayant une MA. Ces travaux ont permis à la mémantine d’obtenir une autorisation de mise sur le marché dans la MA modérément sévère à sévère. Quelques études préliminaires avaient suggéré que cette molécule pouvait également être efficace dès les premiers stades de la maladie. L’étude randomisée en double aveugle menée par Pomara et coll. confirme la place de cette molécule dans le traitement de la démence légère à modérée.
Les résultats qualitatifs sur la cognition ont été présentés lors de ce congrès. Rappelons que cette étude pivot a concerné 403 patients ayant une démence (Mini Mental State [MMS] de 10 à 22) recrutés dans 42 centres américains. Les patients étaient sous placebo ou mémantine selon le protocole d’administration classique (2 fois 10 mg par jour) pendant 24 semaines. La mémantine permet d’améliorer la cognition (critère principal) évaluée par l’échelle ADAS-cog et elle a aussi des effets bénéfiques sur le comportement (NPI) et les activités globales. L’analyse plus précise de ces résultats montre que le bénéfice porte sur l’orientation temporelle, l’exécution des ordres, le rappel libre et la compréhension. L’analyse statistique par méthode factorielle a permis de préciser que les subtests de la mémoire et du langage sont aussi améliorés. Le traitement a été interrompu pour intolérance chez 10 % des patients (5 % avec le placebo). Ainsi, la place de cette molécule dans le traitement de la démence légère à modérée se précise mais il existe encore des incertitudes sur la synergie avec les anticholinesterasiques utilisés au stade débutant de la maladie.

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