publicité
Facebook Facebook Facebook Partager

Neurologie générale

Publié le 29 avr 2007Lecture 2 min

La fatigue, une défaillance face aux stress divers et variés ?

Dr Charles Gouraud
JNLF – Paris. La fatigue est un terme aux significations variables. Pour les physiologistes, elle correspond à l'incapacité de maintenir un niveau d'effort physique constant, alors que le malade la décrit plutôt comme d'une perception désagréable survenant à l'effort et parfois au repos. En raison de son caractère subjectif et du flou dans la définition, il n'existe pas de prise en charge spécifique. Pourtant les travaux sur ce sujet sont nombreux.
Une session sur « fatigue et stress » s'est tenue au cours de ce congrès dans le cadre du groupe de travail des Neurologues des Hôpitaux des Armées et a permis de faire le point sur les dernières avancées. La fatigue décrite au cours des pathologies est généralement différente de la sensation physiologique normale. Sensation habituelle dans de nombreuses pathologies graves, elle peut parfois être prédominante comme dans le syndrome non réversible de fatigue chronique ou être une source majeure de handicap comme dans la sclérose en plaques. F. Canini a développé les aspects théoriques des relations entre la fatigue et le stress. S'appuyant sur les données issues des explorations effectuées dans plusieurs pathologies, ce chercheur a développé les 4 hypothèses actuelles mutuellement non exclusives. L’hypothèse immunologique associe activation immunologique et fatigue avec en particulier les cytokines qui activent l’axe corticotrope. L'hypothèse neurochimique considère que la fatigue est le fait d'une déplétion sérotoninergique ou catécholaminergique. L'hypothèse énergétique serait en relation avec un découplage neurone-glie liée à des transferts de glutamate. Enfin, l'hypothèse corticotrope suggère que la fatigue serait sous-tendue par une perturbation de l'axe corticotrope avec un cortisol basal bas et une réactivité atténuée. Pour F. Canini la sensation de fatigue reflète les difficultés à faire face à l'augmentation de la charge allostasique induite par les contraintes de la vie quotidienne. La fatigue serait donc le témoin d'une récupération incomplète face au stress, défaut qui pourrait s'autonomiser secondairement par l'induction d'une charge immunologique supplémentaire.

Attention, pour des raisons réglementaires ce site est réservé aux professionnels de santé.

pour voir la suite, inscrivez-vous gratuitement.

Si vous êtes déjà inscrit,
connectez vous :

Si vous n'êtes pas encore inscrit au site,
inscrivez-vous gratuitement :

Version PDF

Articles sur le même thème

Vidéo sur le même thème