publicité
Facebook Facebook Facebook Partager

Neurologie générale

Publié le 05 mai 2008Lecture 2 min

L’érythropoïétine pour améliorer le pronostic du neuropaludisme

Dr Christian Geny
Le congrès de l’American Academy of Neurology est l’événement annuel du monde Neurologique. Il est le témoin de l’intense recherche effectuée dans le domaine des neurosciences et des maladies neurologiques …. par les pays occidentaux. De nombreuses affections neurologiques qui touchent les pays en voie de développement bénéficient en effet peu de l’intérêt des majors de l’industrie pharmaceutique. Les travaux sur les maladies neurodégénératives, dont la prévalence croissante suit l’augmentation de la durée de vie dans nos sociétés, sont infiniment plus nombreux que ceux effectués sur les maladies parasitaires affectant les générations africaines les plus jeunes. C’est pour cette raison, qu’il faut saluer une étude effectuée au Kenya sur le neuropaludisme et qui a fait l’objet d’une communication au cours de ce congrès.
Cette affection peut être mortelle chez de nombreux patients pour des raisons encore mal déterminées. Une équipe mixte kenyane et anglaise a donc recherché une corrélation entre certains  biomarqueurs du LCR et le pronostic neurologique du neuropaludisme. Ils ont mesuré chez 124 enfants les taux sériques et dans le LCR du TNFα, de l’érythropoïétine (EPO) et du VEGF.  Le TNFα est une cytokine inflammatoire qui est très agressive pour le système nerveux central alors que les deux autres molécules sont plutôt neuroprotectrices. En effet de nombreux travaux ont démontré les potentialités neurotrophiques de l’EPO dans des modèles animaux de sclérose en plaques, d’accident vasculaire cérébral et de trauma crânien. Les patients ont été séparés en 3 groupes : 76 sans trouble cognitif, 32 avec séquelles, et 16 décédés. Les enfants avec un taux sanguin d’EPO > 200 avaient plus de  80 % de chances de ne pas avoir de troubles cognitifs séquellaires par rapport à  ceux avec un taux  < 200. Il n’existait aucune corrélation avec les taux de  VEGF et de TNF. Les auteurs concluent au rôle favorable de l’EPO dans cette affection et suggèrent qu’elle pourrait être utilisée en traitement adjuvant. On peut rêver et espérer que ce médicament onéreux quitte définitivement la trousse de toilette des sportifs et soit prescrit aux enfants africains. Mais un autre monde thérapeutique est-il possible ?

Attention, pour des raisons réglementaires ce site est réservé aux professionnels de santé.

pour voir la suite, inscrivez-vous gratuitement.

Si vous êtes déjà inscrit,
connectez vous :

Si vous n'êtes pas encore inscrit au site,
inscrivez-vous gratuitement :

Version PDF

Articles sur le même thème

Vidéo sur le même thème