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Congrès

Publié le 10 mai 2006Lecture 2 min

JNLF. La douleur, le symptôme oublié de la maladie de Parkinson

Dr Christian Geny
JNLF - Toulouse. La maladie de Parkinson (MP) est l'affection neurodégénérative qui a le plus bénéficiée de l'essor des neurosciences. Les succès des thérapeutiques pharmacologiques cellulaires et d'électrostimulation ont permis d'améliorer les symptômes moteurs de la maladie. Les symptômes moteurs ont toutefois été « l'arbre qui cache la forêt » des autres symptômes de cette maladie. Ainsi, on a redécouvert les troubles cognitifs et du sommeil qui bénéficient maintenant d'une prise en charge symptomatique efficiente. Par ailleurs, la plainte douloureuse exprimée par les patients parkinsoniens a également été étudiée plus précisément, notamment par O Rascol (Toulouse) dans le cadre d'une étude épidémiologique DOPAMIP, spécifiquement conçue pour explorer cet aspect de la maladie.
Dans cette étude transversale, menée avec l'aide de 30 neurologues de la région Midi-pyrénées, 450 parkinsoniens ambulatoires et 98 sujets contrôles ont fait l'objet d'une évaluation rigoureuse (questionnaire et examen neurologique). Une douleur chronique a été rapportée chez 62 % des patients ayant une MP et 46 % des contrôles. Les douleurs observées chez les sujets parkinsoniens étaient d'origine musculo-squelettique, dystonique, articulaire, radiculaire ou pseudothalamique. Un certain nombre de facteurs semble favoriser l'émergence des douleurs : sujet plus jeune, durée d'évolution plus longue, score UPDRS plus sévère, doses de L-DOPA plus élevées, prévalence des complications motrices plus importante Le retentissement sur la qualité de vie s'avère plus important qu'initialement suspecté et semble être associé à un syndrome dépressif. Il apparaît donc que la douleur n'est pas un symptôme accessoire de la maladie de Parkinson et mérite une prise en charge spécifique. Des essais thérapeutiques futurs devraient permettre de mieux préciser les médicaments efficaces. Encadré : centrale ou périphérique ? A noter que la question de l'origine de ces douleurs, centrale ou périphérique, se pose depuis de nombreuses années. Plusieurs arguments expérimentaux et cliniques sont en faveur de l'implication des ganglions de la base dans la transmission de la nociception. Chez l'animal, l'activité électrophysiologique de certaines populations neuronales de la substance noire et du striatum est augmentée en cas de stimulation douloureuse. Les agonistes dopaminergiques augmentent le seuil douloureux qui est abaissé chez le sujet parkinsonien. Enfin, dans le cas du « burning mouth syndrome », il existe une anomalie des marqueurs dopaminergiques centraux.

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