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Congrès

Publié le 10 mai 2006Lecture 2 min

JNLF. La démence frontotemporale n'est pas une démence présénile

Dr Christian Geny
JNLF - Toulouse. La DFT (démence frontotemporale) est une des démences les plus méconnues des neurologues. Le diagnostic est évoqué facilement lorsque le patient présente des troubles de langage d'installation progressive mais celui-ci est plus tardif lorsque les symptômes prennent un aspect psychiatrique. En outre, à la différence de sa grande soeur, la maladie d'Alzheimer, l'histoire naturelle de la DFT est très mal connue. D'où l'intérêt du travail entrepris depuis plusieurs années par le réseau français de recherche sur les DFT/ DFT SLA qui commence à porter ses fruits et dont les premiers résultats ont été communiqués au cours de ce congrès.
176 patients recrutés dans plus d'une dizaine de centres d'experts français ont bénéficié d'une évaluation sur les plans clinique, neuropsychologique et génétique. Dans cette cohorte, l'âge moyen de début de la maladie était de 60 ans et, dans plus de 25 % des cas, les premiers symptômes sont apparus après l'âge de 65 ans. Soulignons que ce résultat va à l'encontre de la notion communément admise qui considère la DFT comme une démence présénile. Les patients qui avaient une mutation du gène de la protéine tau présentaient certaines caractéristiques sémiologiques : début plus jeune, comportement plus facilement désinhibé, antécédents familiaux et présence d'un tremblement. Cette étude montre également que la différenciation phénotypique qu'il était habituel de faire entre les malades présentant une symptomatologie à type d'apathie majeure (forme inerte), et ceux ayant des symptômes plus bruyants comme la désinhibition (forme désinhibée), n'a pas de conséquences sur le plan pronostique. En effet, ces deux formes évoluent vers un tableau mixte dominé par l'apathie. Il semble donc qu'il n'existe pas une réelle dichotomie entre ces deux formes mais que la présentation initiale soit plus en rapport avec la distribution topographique des lésions. Les données de cette étude s'avéreront très utiles pour les cliniciens amenés à poser un diagnostiquer de DFT. D'emblée, il s'avère nécessaire de changer nos habitudes et de savoir évoquer ce diagnostic chez des patients âgés.

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