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Congrès

Publié le 27 fév 2006Lecture 2 min

International Stroke Conference. Effets d'une prise unique de méthylphénidate après un AVC

Dr Charles Gouraud
ISC - Floride. Après une lésion cérébrale, la variabilité de la récupération selon les sujets peut être expliquée par des phénomènes de plasticité cérébrale mais aussi par un défaut d'activation des systèmes de motivation ou par un authentique syndrome dépressif. Plusieurs essais ont ainsi démontré l'impact positif des antidépresseurs sur certaines performances. Une équipe toulousaine s'est intéressée à l'action du méthylphénidate chez les patients victimes d'un accident vasculaire cérébral. Cette molécule cathécolaminergique, qui inhibe la recapture de la noradrénaline, et dopaminergique, est utilisée avec succès dans le syndrome d'hyperactivité.
Ont été inclus dans cette étude randomisée, en cross-over et en double aveugle, 8 patients souffrant d'une hémiparésie suite à un accident vasculaire cérébral (AVC) unique, ayant intéressé la voie corticospinale. 10 sujets appariés selon l'âge ont servi de sujets contrôles. Les patients ont bénéficié d'une évaluation neurologique 19 jours après l'AVC puis ont reçu 20 mg de méthylphénidate ou un placebo. Immédiatement après, ils ont effectué un exercice passif de 2 fois 10 minutes (stimulation électrique du bras paralysé). Deux heures après, ils devaient effectués à nouveau le même exercice puis une IRM fonctionnelle était réalisée. L'expérimentation a été renouvelée 7 jours après avoir reçu le composé inactif/actif. Les patients sous placebo n'ont pas bénéficié de l'apprentissage. En revanche, les performances motrices de la main atteinte au test de tapping s'amélioraient chez les patients sous méthylphénidate. L'IRM fonctionnelle a permis de mettre en évidence une hyperactivation du cingulum antérieur chez les patients suggérant la mobilisation plus importante des ressources attentionnelles pour réaliser la tache motrice. Le méthylphénidate diminue cette hyperactivation compensatrice mais augmente l'activation de l'aire motrice de la face et de S1M1. Ce travail original ouvre les portes d'une psychopharmacologie de la récupération neurologique et précise les bénéfices que l'on peut attendre de ce type de traitement.

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