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Alzheimer et Démences

Publié le 28 sep 2010Lecture 2 min

Faut-il sniffer l’insuline?

Dr Charles Gouraud
Dans la maladie d’Alzheimer (MA), il peut exister une augmentation de l’insulinémie et une insulino-résistance avec pour conséquence une diminution du transport de l’insuline dans le cerveau. Ainsi, le ratio d’insuline du liquide céphalorachidien/plasma est diminué chez de nombreux patients.
L’insuline est une hormone aux multiples propriétés parfois surprenantes. De nombreux travaux ont montré que cette hormone avait un rôle dans le fonctionnement cérébral. En effet, il existe des récepteurs spécifiques à l’insuline dans les régions hippocampiques. Elle intervient dans le maintien du fonctionnement synaptique et la régulation de la production d’A β (Aβ). Toutes ces données ont conduit certains chercheurs à envisager un rôle thérapeutique de l’insuline dans la MA. En raison de son rôle hypoglycémiant, il était difficile d’utiliser la voie périphérique pour les essais thérapeutiques. L’insuline administrée par voie nasale n’induisant pas d’hypoglycémie, c’est cette voie d’administration qui a été choisie. Une équipe de Washington avait montré un effet transitoire sur la cognition de patients avec un déclin cognitif léger dans une étude préliminaire. Cette même équipe a présenté à Honolulu les premiers résultats d’une étude randomisée, en aveugle contre placebo (SNIFF-120). Soixante-cinq patients Mild Cognitive Impairment (MCI) et 42 patients MA ont été inclus dans cette étude. Les patients ont eu une évaluation (ADAS-COG MCI et rappel d’histoire) à l’inclusion, puis après 2 ou 4 mois de traitement par insuline 10 ou 20 UI 2 fois par jour ou par un placebo. Vingt-six patients ont eu un dosage des biomarqueurs, et 40 un PET scan. Les auteurs ont présenté leurs résultats préliminaires. Ces derniers montrent une limitation du déclin sur les scores ADAS cog et une amélioration des performances en rappel libre de l’histoire pour la dose de 20 UI. Une augmentation du rapport Aβ40/42 a été également notée. Les résultats en PET scan étaient aussi en faveur d’un effet bénéfique de l’insuline qui a été particulièrement bien tolérée. En conclusion, ces données sont très encourageantes et cette équipe travaille avec un autre type d’insuline qui se fixe sur l’albumine et qui est présente en abondance dans le cerveau.

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