Comment diminuer les réactions d’hypersensibilité au cours de la perfusion de natalizumab ?

Les groupes de Lille, Strasbourg et Besançon ont « réuni leur force » pour évaluer l’efficacité de ce type de prémédication avant la perfusion de natalizumab : hydrocortisone (50 mg IV) et dexchlorphéniramine (100 mg pour les 3 premières perfusions et ensuite 50 mg). Depuis avril 2007, 70 patients de Besançon et 384 des centres de Lille et de Strasbourg ont été traités par natalizumab. Seuls, ceux du centre expert de Besançon ont bénéficié d’une prémédication. Les auteurs de ce travail ont ensuite comparé la prévalence des réactions d’hypersensibilité entre ces différents groupes. Les patients avaient une SEP évoluant en moyenne depuis 6 années  (2-32) avec un EDSS moyen de 4,0 (0-6,5). Aucune réaction d’hypersensibilité (rash, érythème, flush, urticaire) n’a été observée chez les patients de Franche-Comté alors que 3,6 % des 384 patients de la région Nord-Alsace ont eu ce type de manifestation. Comme cela avait été déjà rapporté, la plupart des réactions sont survenues au décours de la seconde perfusion. Dans le centre Nord-Alsace, le traitement par natalizumab a été interrompu par 9,4 % des patients (3,6 % en raison de la réaction d’hypersensibilité) ; la plupart des patients avaient des anticorps anti-natalizumab. Les autres effets indésirables étaient plutôt rares et avaient une prévalence identique dans les 2 groupes (céphalées : 6 % ; frissons : 3 % ; infections : 0,7 %). En conclusion, ce travail, certes non contrôlé, permet de proposer un moyen simple de prévenir les réactions d’hypersensibilité avec le natalizumab.