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Congrès

Publié le 19 déc 2010Lecture 3 min

58e congrès de l'AAN. Effets secondaires à court et à long terme de la stimulation cérébrale profonde dans la maladie de Parkinson

Dr Odile Biechler
AAN. San Diego - 13 avril 2006. La stimulation cérébrale profonde ou stimulation à haute fréquence du noyau subthalamique est utilisée depuis une dizaine d'années dans le traitement de la maladie de Parkinson et d'autres dystonies. L'implantation de 2 mini-électrodes se fait sur un patient éveillé ; elles sont ensuite reliées à un stimulateur placé sous la peau, qui doit être surveillé régulièrement.
Pour évaluer l'innocuité de cette méthode thérapeutique dans une large population de patients parkinsoniens, une étude rétrospective a inclus 413 malades neurologiques, évalués entre 1995 et 2005 dans un centre universitaire spécialisé afin de poser l'indication éventuelle d'une stimulation cérébrale profonde. Tous les candidats sélectionnés ont été implantés par le même neurochirurgien dans le même établissement. L'analyse a porté sur les effets secondaires survenus en per-opératoire, au décours de l'intervention et à long terme. Au total, 360 malades ont subi une implantation d'électrodes, dont 198 présentaient une maladie de Parkinson rebelle au traitement médical depuis plusieurs années. Les autres indications de stimulation cérébrale profonde regroupaient des tremblements essentiels (n=12), des dystonies (n=20) ou d'autres mouvements anormaux hyperkinétiques (n=20). Les 198 parkinsoniens, dont 72 % étaient de sexe masculin, avaient entre 51 et 73 ans au moment de l'intervention. La durée médiane de suivi était de 2,6 ans et pouvait aller jusqu'à 8,8 ans après l'implantation. Dans 138 cas la stimulation était bilatérale et concernait surtout les noyaux sous-thalamiques STN (79,7 %) ou les noyaux ventraux intermédiaires du thalamus VIM (13,8 %). Chez les 60 autres patients la stimulation, unilatérale, était effectuée principalement au niveau du VIM (60 %) et du STN (38,3 %). Les effets secondaires per-opératoires étaient rares, 3 au total, et comprenaient une syncope, une bradycardie et une chute de la pression artérielle. Au décours de l'intervention se sont produits d'autres effets indésirables à type de céphalées (n=22), d'épisodes de confusion (n=1) et d'hallucinations (n=1). Les manifestations les plus graves ont touché 3 patients qui ont présenté une hémorragie intra-cérébrale et 6 autres une crise d'épilepsie isolée. Le suivi à long terme a permis de mettre en évidence 12 cas de dysarthrie, 13 ataxies, 12 patients présentant un déclin cognitif et 14 autres une infection. S'y ajoutaient des problèmes de matériel avec rupture ou migration de l'électrode chez 13 malades et sensation de secousses intermittentes chez un autre. Les auteurs de cette étude rétrospective estiment que ces 10 années d'expérience de la stimulation cérébrale profonde ont prouvé l'innocuité de cette méthode dans le traitement de la maladie de Parkinson. Les complications graves sont en effets très rares et à mettre en balance avec l'efficacité de la thérapeutique chez des patients sélectionnés, sans déficit cognitif ou autre pathologie associée.

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