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Neurologie générale

Publié le 19 déc 2010Lecture 3 min

10e congrès de pneumologie de langue française. Ventilation en pression positive continue dans le SAS : pour mieux dormir et mieux conduire...

Dr Catherine Watkins
CPLF - Nice, le 31 janvier 2006. Le syndrome d'apnées du sommeil (SAS) est en général traité par la ventilation en pression positive continue (VPPC), dès lors qu'il devient préoccupant d'un point de vue clinique. Les bénéfices de ce traitement à court terme sont assez bien connus, notamment en termes de qualité de vie et de performances fonctionnelles. En revanche, son efficacité à long terme est moins bien documentée, ce qui fait tout l'intérêt d'une étude de cohorte prospective (1) dans laquelle ont été inclus 132 malades atteints d'un SAS authentique, diagnostiqué entre 1993 et 2000.
Lors de l'entrée dans l'étude, les symptômes de la maladie ont été recueillis au moyen d'un questionnaire adapté, tandis qu'était réalisé un enregistrement polysomnographique du sommeil (EPS). Une VPPC a alors été mise route. Ces investigations ont été répétées au terme d'un suivi de 4 à 11 ans et complétées par une oxymétrie nocturne. Au terme de ce suivi prolongé, la somnolence a disparu chez 9 malades sur 10. Sa persistance (11 %) a été significativement associée à l'âge (46 versus 56 ans, p=0,0008). Les autres symptômes dans leur ensemble (ronflements, apnées décelées par l'entourage, sommeil agité, asthénie au réveil, troubles du caractère) se sont améliorés dans la majorité des cas (p<0,0001), à l'exception des troubles de la libido. L'index d'apnées-hypopnées, pour sa part, est passé de 54 /heure à 8 /heure, tandis que la proportion du sommeil passé avec une SaO2 < 90 % diminuait de 37 % à 3 % (p<0,0001). Une autre étude, menée à court terme (2), a évalué l'impact de la VPPC sur les performances au volant chez 20 malades atteints d'un SAS et 20 témoins appariés. Les tests ont été réalisés en laboratoire et sur une plateforme de sécurité à l'état basal et au terme de 3 mois de VPPC dans le groupe des malades. A l'état basal, les temps de réaction des malades étaient supérieurs à ceux des témoins. Ainsi, la distance d'arrêt à la vitesse de 40 km/heure s'est révélée plus longue de 8,75 mètres en cas de SAS. Le nombre de collisions sur simulateur de conduite était, en outre, deux fois plus élevé que chez les témoins. L'attention soutenue ou sélective n'était pas en revanche perturbée, à la différence de l'attention divisée dont les troubles ont été significativement corrélés à l'augmentation des temps de réaction. Au terme de 3 mois de VPPC, les anomalies précédentes ont disparu : les paramètres attentionnels se sont normalisés, tandis que les performances au volant rejoignaient celles du groupe témoin. Le SAS non traité s'accompagne d'une baisse des performances lors de la conduite automobile « en situation réelle », mais 3 mois de VPPC suffisent pour normaliser celles-ci et tout prête à penser que ce résultat est durable si l'on se réfère à l'étude précédente (1).

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