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Accident vasculaire cérébral

Publié le 18 jan 2021Lecture 2 min

Tabac : le risque d’AVC à la loupe

Le tabagisme favorise la survenue de maladies cardiaques, respiratoires mais aussi neurovasculaires. Faisons le point sur la fragilité des fumeurs face au risque d’accident vasculaire cérébral (AVC).

Le tabac est connu pour doubler le risque d’AVC. Le monoxyde de carbone dégagé par la cigarette réduit en effet la quantité d’oxygène dans le sang. Comment ? En se fixant au niveau des globules rouges pour prendre la place de l’oxygène. Les tissus et organes se trouvent moins oxygénés. Pour compenser, la fréquence cardiaque et la pression artérielle augmentent, ainsi que la viscosité du sang. Ces phénomènes peuvent provoquer une obturation des artères. Si l’artère concernée irrigue le cerveau, un AVC peut survenir (un infarctus du myocarde si l’artère irrigue le cœur). Tabac et hémorragie sous-arachnoïdienne Tout récemment, des chercheurs américains** ont mis en avant le lien direct entre un tabagisme chronique et un sur-risque d’hémorragie sous-arachnoïdienne, une forme d’AVC. Comment ont-ils procédé ? En analysant, entre 2006 et 2010, les données de 408 609 volontaires âgés de 40 à 69 ans. Sur la période, 904 cas d’hémorragie sous-arachnoïdienne se sont déclarées. Les scientifiques ont relevé les prédispositions génétiques au tabac de chacun, et la consommation effective de cigarettes. Résultats : - Les fumeurs réguliers (la moitié d’un paquet à 20 paquets par an) ont 27% de sur-risque de développer une hémorragie sous-arachnoïdienne ; - Les gros fumeurs (plus de 40 paquets par an) ont trois fois plus de risque de souffrir de cet AVC comparés aux non-fumeurs ; - Les personnes présentant des prédispositions génétiques au tabagisme voient leur risque augmenter de 63%. En cause, la formation d’anévrisme (dilatation de la paroi des artères) associée à l’hypertension artérielle fréquemment diagnostiquées chez les fumeurs. L’hémorragie sous-arachnoïdienne survient lors de la rupture d’une artère. Il s’agit de la seule forme d’AVC** la plus fréquemment rapportée chez la femme que chez l’homme. Ce trouble se traduit par un saignement du cerveau, précisément entre la couche interne et la couche moyenne du tissu situé autour du cerveau : l’espace sous-arachnoïdien. Les victimes sont exposées à de graves séquelles irréversibles et voient leur pronostic vital engagé. Comment repérer la survenue d’une hémorragie sous-arachnoïdienne ? Parfois aucune anomalie ne survient avant l’anévrisme. Mais en cas de symptômes, ces derniers relèvent de céphalées intenses et soudaines, ainsi que de troubles de la vision (vision double). *Yale School of Medicine in New Haven, Connecticut **une hémorragie sous-arachnoïdienne est associée à un AVC uniquement lorsqu’elle survient spontanément, non lorsqu’elle est provoquée par un traumatisme Source : « Tabac et AVC », http://hopitaux-paris-sud.aphp.fr/, site consulté le 12 janvier 2021 - Stroke, le 14 janvier 2021 - « Hémorragie sous-arachnoïdienne », Elias A. Giraldo, www.msdmanuals.com, site consulté le 12 janvier 2021

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