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COVID-19

Publié le 14 mai 2020Lecture 2 min

Manifestations neurologiques COVID-19 : plus de questions que de réponses

La rédaction

Des médecins de Wuhan publient une série rétrospective analysant les manifestations neurologiques associées à COVID-19(1,2).

Dans cette étude clinique portant sur 214 patients consécutifs hospitalisés début 2020, les manifestations neurologiques ont été réparties en 3 catégories : système nerveux central (vertiges, céphalées, troubles de la vigilance, événement cérébrovasculaire, ataxie et épilepsie) ; système nerveux périphérique (agueusie, anosmie, troubles visuels et douleur neurologique) ; musculo-squelettiques. Sur les 214 patients (âge 52,7 ± 15,5 ans), près de 60 % présentaient une infection non sévère. Des manifestations neurologiques ont été rapportées chez 36,4 % des sujets inclus dans l’étude, et plus fréquemment chez les patients ayant une infection sévère (45,5 %) comparativement aux infections moins graves. À noter que certaines manifestations neurologiques apparaissent précocement, telles l’agueusie, l’anosmie – aujourd’hui reconnues comme des signes d’alerte de l’infection à SARS-CoV-2 – ou les troubles musculo-squelettiques, ce qui suggère un potentiel neuro-invasif du SARS-CoV-2. A.M. Baig(3) rappelle à cet égard que le précédent coronavirus SARS-CoV, assez proche du nouveau coronavirus, a pu être isolé dans les tissus cérébraux. A contrario, les accidents vasculaires cérébraux et les troubles de la conscience sont plus tardifs et surviennent préférentiellement chez les malades sévères, nécessitant une prise en charge ventilatoire intensive, lesquels ont aussi un risque majoré en raison de leurs antécédents cardiovasculaires. Les manifestations neurologiques du COVID-19 relèvent probablement de mécanismes directs ou indirects. Une altération des tissus cérébraux a été observée à l’autopsie montrant des tissus œdémateux et hyperthermiques, ainsi qu’une dégénérescence neuronale, en faveur d’un effet direct du virus sur le système nerveux. Le virus peut atteindre l’encéphale via la lame criblée ou par voie hématogène(3). M. D. Publié dans OPA Pratique Avec le soutien institutionnel du laboratoire 

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