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Alzheimer et Démences

Publié le 10 juin 2012Lecture 2 min

La démence vasculaire est corrélée aux fluctuations extrêmes de la pression artérielle diastolique et à la pression artérielle moyenne

Dr Emmanuel Cuzin
La démence vasculaire sous-corticale ou leucoaraïose est la deuxième cause la plus fréquente des démences en Europe. Elle se caractérise par des altérations vasculaires (microangiosclérose) avec épaissisement fibrohyalin, au niveau de la substance blanche du cerveau. L'IRM en phase T2 et le scanner montrent un hypersignal témoin des lésions vasculaires de la substance blanche, disséminées dans le cerveau. Jusqu'à la présente étude, les raisons de la progression de la maladie et ses relations avec la pression artérielle étaient mal comprises.
Au total, 983 patients de la cohorte de l'étude ARIC (Atherosclerosis Risk in Communities Cohort) ont été évalués à 10 ans d'intervalle par imagerie IRM, mesures de la pression artérielle systolique, diastolique et de la fréquence cardiaque, 4 fois durant cet intervalle, avec calcul de la pression moyenne et recherche d'une hypotension orthostatique. Les résultats montrent que la pression artérielle moyenne de départ est un facteur prédictif de progression de l'hypersignal IRM avec un risque multiplié par 1,39 (intervalle de confiance à 95 % [IC95] de 1,20 à 1,62) pour chaque accroissement de 10 mmHg de la pression artérielle moyenne. La fréquence cardiaque n'est en revanche pas prédictive. La présence d'une hypotension orthostatique n'est pas non plus en soi un facteur prédictif de la progression de l'hypersignal. En revanche, la sévérité de l'hypotension est un facteur prédictif, qui multiplie le risque de progression par 1,21 (IC95 de 1,02 à 1,42) pour chaque diminution de 10 mmHg de la pression artérielle systolique. Les modifications de la pression diastolique au cours des 10 ans de suivi sont représentées par une courbe en U pour la progression de l'hypersignal. Les valeurs les plus hautes et les plus basses de la pression diastolique sont corrélées significativement (p = 0,007) à la progression de l'hypersignal, indépendamment de la prise d'un traitement antihypertenseur. Les auteurs concluent que ce sont les variations de la pression diastolique et les valeurs de la pression artérielle moyenne qui sont corrélées avec le risque de progression de l'hypersignal et ils mettent en garde contre les interprétations simpliste des valeurs de la pression artérielle.

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