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Neuropathie

Publié le 29 nov 2010Lecture 2 min

Stimuler la jambe pour agir sur le trouble urinaire

Dr Christian Geny
La dysynergie vésicosphinctériennne est un problème fréquent qui peut être particulièrement gênant dans la sclérose en plaques (SEP). Les traitements médicamenteux sont peu efficaces et l’injection de toxine botulique peut parfois soulager le patient. A Göteborg ont été présentés les résultats d’une technique originale et peu connue, la stimulation percutanée du nerf tibial postérieur (SPNTP). 
On sait que la physiopathologie de l’hyperactivité du détrusor est complexe mettant en jeu des mécanismes périphériques et centraux. Le fonctionnement de la vessie implique des phénomènes d’excitation (détrusor via les voies parasympathiques S2-S4, urètre et plancher de la vessie via le sympathique D11-L2), mais aussi des mécanismes d’inhibition via des voies nerveuses végétatives et somatiques. Les mécanismes de la SPNTP restent mal connus. Cette technique pourrait cependant améliorer l’équilibre entre les influx excitateurs et inhibiteurs. Elle inhibe notamment l’activité du détrusor en dépolarisant les fibres afférentes somatiques lombaires et sacrées. Cette propriété a été mis en évidence chez l’animal et l’être humain. Une équipe suisse a présenté les résultats d’une étude en ouvert réalisée chez 18 patients âgés en moyenne de 46 ans avec une SEP évoluant en moyenne depuis 15 ans. La stimulation était effectuée à l’aide d’une électrode aiguille placée au niveau rétromalléolaire. Le protocole comportait des périodes de stimulation pendant 30 minutes répétées 2 fois par semaine pendant 6 semaines. L’évaluation a été faite avant l’inclusion, et après 6 semaines, avec des calendriers mictionnels, des mesures de résidu post mictionnel et des échelles de qualité de vie. Les patients ont eu un suivi médian de 3 mois. Après stimulation, 16 patients (89 %) ont rapporté une amélioration significative des symptômes de vessie hyperactive. Il a été observé une amélioration de la fréquence des mictions diurne et nocturne, du volume mictionnel, du résidu post mictionnel et des échelles qualitatives. Cette étude préliminaire est encourageante, mais les résultats devront être confirmés par une étude multicentrique en double aveugle.

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