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Physiologie, Physiopathologie

Publié le 20 déc 2010Lecture 3 min

De nouvelles pistes pour la physiopathogénie de la sclérose latérale amyotrophique

Dr Odile Biechler
La physiopathogénie de la sclérose latérale amyotrophique, maladie dégénérative touchant les motoneurones de la corne antérieure de la moelle épinière, du tronc cérébral et du cortex, reste mystérieuse. L’implication du système immunitaire apparaît de plus en plus probable : la présence de dépôts d’IgG, de lymphocytes T, de monocytes et de macrophages activés a en effet été retrouvée dans la moelle épinière des patients et des taux sériques élevés d’IgG et de complexes immuns circulants (CIC) ont été mis en évidence. Cependant aucun marqueur biologique n’a été identifié.
Une première étude réalisée en Floride avait pour objectif de suivre l’évolution des complexes immuns circulants au cours de la progression de la maladie. Deux prélèvements sanguins ont été effectués chez 8 patients et 4 volontaires bien portants à 6 mois d’intervalle. Au premier bilan, les taux de complexes immuns circulants de petite et de grande taille étaient significativement plus élevés chez les malades et corrélés avec une augmentation significative des taux sériques d’IgG, sans élévation des IgM. Au deuxième bilan les taux de complexes immuns circulants avaient diminué chez les patients pour rejoindre ceux des témoins, sans modification des taux d’IgG et d’IgM. Les CIC étaient principalement formés d’IgG chez les patients et d’IgM chez les témoins. Ces données suggèrent l’intervention d’une réponse immunitaire humorale à l’origine de la destruction des motoneurones, avec passage tissulaire des complexes immuns circulants à partir des vaisseaux sanguins. Les mécanismes immunitaires cellulaires en revanche interviendraient davantage dans la progression de la maladie. Différents travaux chez l’animal et chez l’homme sont en faveur d’une contribution significative de cellules non neuronales à la mort du motoneurone et à la progression de la sclérose latérale amyotophique. Les cellules NG2+ sont des cellules progénitrices gliales présentes dans le système nerveux central adulte, qui peuvent se différencier  en oligodendrocytes  ou en astrocytes. Elles sont significativement plus nombreuses dans la moelle épinière de souris constituant le modèle animal de la maladie et ces résultats ont été confirmés chez l’homme par une équipe de Baltimore qui a comptabilisé ces cellules dans le cerveau et la moelle de patients atteints et de témoins. Ces cellules pourraient  jouer un rôle dans le développement de la maladie soit directement du fait de leurs relations étroites avec les neurones, soit indirectement en contribuant au pool de cellules gliales dans les zones touchées. Une meilleure compréhension du comportement de ces cellules permettrait d’envisager une stratégie thérapeutique ciblée de la SLA.

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