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Alzheimer et Démences

Publié le 28 sep 2010Lecture 2 min

Le diagnostic de maladie d’Alzheimer en 2010

Dr Charles Gouraud
Les anciens critères diagnostiques de la maladie d’Alzheimer (MA) dataient de plus de 25 ans et ne pouvaient faire aucune référence aux processus biochimiques mis en jeu, ni aux modifications anatomiques cérébrales induites par la pathologie, puisque la majorité de ces avancées sont survenues lors de la dernière décennie. De même, la description neuropsychologique était très pauvre surtout si on se rappelle que la définition clinique historique de la MA mettait en avant le syndrome aphaso-apraxo-agnosique. Ainsi, il était temps d’intégrer les données des biomarqueurs du LCR, de l’imagerie et du bilan neuropsychologique dans les critères diagnostiques de la maladie. D’autant plus que l’identification, parmi les patients avec une plainte mnésique, de ceux qui évolueront vers la MA représente un des enjeux majeurs de la prise en charge afin de développer rapidement des traitements agissant sur l’évolution des symptômes. Toutefois, comme souvent dans ce genre de réunion, on pouvait craindre que « la montagne n’accouche que d’une souris » en ne concluant que sur des évidences déjà connues de tous.
Un, deux, trois types de propositions Les 3 groupes de travail ont porté sur le diagnostic de MA, de Mild Cognitive Impairment (MCI) lié à la MA, ainsi que sur la MA préclinique. Leurs conclusions sont disponibles sur le net. De ces travaux préliminaires, on retiendra pour le premier groupe, le rappel que d’authentiques MA peuvent avoir une présentation initiale non amnésique, que les biomarqueurs peuvent aider au diagnostic de MA probable en montrant une modification au cours du temps des différentes mesures, mais que ce diagnostic reste clinique. Sous le terme MA possible peuvent être regroupés les patients avec une présentation atypique, sans histoire clinique, ou avec une pathologie mixte. Le deuxième groupe distingue les « MCI de type Alzheimer » et les patients « Alzheimer prodromaux » chez lesquels un des biomarqueurs (IRM, PET scan, liquide céphalorachidien) est positif. Le travail du 3e groupe est plus original et distingue 3 stades : amyloïdose asymptomatique, amyloïdoses avec dégénérescence précoce, amyloïdose avec neurodégénérescence et troubles cognitifs subtils. Des experts facebook ? Finalement, l’aspect le plus innovant de l’approche de ces groupes de travail est de permettre de discuter de ces nouveaux critères sur le net. Est-ce le début d’une nouvelle ère démocratique dans les connaissances académiques ou plutôt l’avènement d’une nouvelle génération  « facebook » d’experts ?

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