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Congrès

Publié le 27 fév 2006Lecture 2 min

International Stroke Conference. Le pourquoi de la prévention des AVC par les diurétiques thiazidiques

Dr Charles Gouraud
ISC - Floride. Plusieurs études ont démontré l'efficacité des antihypertenseurs dans la prévention des accidents vasculaires cérébraux (AVC) notamment hémorragiques. Ces études ont testé des antihypertenseurs appartenant à des classes pharmacologiques différentes : antagonistes calciques, antagonistes de l'angiotensine II, inhibiteurs de l'enzyme de conversion de l'angiotensine, ou encore diurétiques. Les résultats observés ont été expliqués par un effet spécifique de l'antihypertenseur. Toutefois, il manque de preuves définitives pour affirmer la suprématie d'une classe pharmacologique par rapport à une autre. Comme souvent, c'est la classe la plus récente qui a fait l'objet d'études mettant en avant une propriété pharmacologique censée apporter un bénéfice thérapeutique. C'est pour cette raison qu'il faut saluer le travail de Liebeskin et Saver qui se sont intéressés à la famille déjà ancienne des diurétiques thiazidiques.
Ces auteurs se sont penchés sur les résultats de l'investigation angiographique de 120 patients inclus dans un essai multicentrique qui évaluait l'efficacité d'une technique d'embolectomie endovasculaire (MERCI). L'état de la circulation collatérale était apprécié à l'aide de l'échelle ASINT/SIR. Les données biographiques, les comorbidités et les traitements ont fait l'objet d'une analyse multivariée. Les traitements antihypertenseurs utilisés étaient très variés : diurétiques (16 %), inhibiteurs calciques (18 %), inhibiteurs de l'enzyme de conversion de l'angiotensine (28 %), et ß-bloquants (44 %). La circulation collatérale était absente dans 19 % des cas et complète dans 25 % des cas. Après ajustement, l'analyse uni et multivariée a montré une forte association entre la prise de diurétiques thiazidiques et la présence d'une circulation collatérale développée (Odds ration (OR) = 4,29 ; IC 95 % =1,46-12,59 ; p=0,008). Il n'existait pas d'association avec les autres classes d'antihypertenseurs. Cette étude peut être critiquée en raison de son caractères non contrôlé et rétrospectif. Cependant, cette augmentation de la circulation collatérale par les diurétiques thiazidiques pourrait être médiée par une stimulation de l'angiotensine II qui favorise l'artériogénèse, le remodelage vasculaire et le recrutement des collatérales. Cette propriété pourrait expliquer le bénéfice observé en termes de prévention des AVC décrit avec cette famille d'antihypertenseurs. Dr Charles Gouraud

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